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ARTWEG – Drunk ‘n’ high

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Formé en 2007 à Epinay-sur-Seine (région parisienne), Artweg a eu le temps de développer un style qu’il appelle art-core, mélange de hardcore, de punk, de métal. A force d’écumer tous les bars et clubs où on veut bien de lui, le groupe bâtit son style fait de hardcore radical, de paroles amères et d’un chant bilingue français-anglais reposant sur deux chanteurs, dont l’imposant et caverneux Mugen, un Black à la carrure de colosse invincible. Le groupe se fait les dents en ouverture de groupes comme Lofofora, Warum Joe, Loudblast ou Orphaned Land et répand le chaos sonore dans Paris, la province et même l’Europe (Prague, Barcelone, Milan, Essen, Rotterdam, Arnhem, Munich, Vienne, Bucarest…).

Côté rondelles, Artweg commercialise un premier EP éponyme de six titres en mai 2010, suivi du premier album « Should we get violent? » en juin 2012. Le hardcore encore assez primitif des premières heures se métamorphose peu à peu en une musique plus étoffée, qui prend tout son sens avec ce deuxième album « Drunk ‘n’ high ».

Enregistré dans un studio aménagé par le chanteur du groupe 91 All Stars, cet album rassemble toute une palette de sonorités et d’atmosphères qu’Artweg a réussi à faire siennes au cours du temps. Mais ce qui domine, c’est bien sûr un son à faire écrouler des murs d’abris antiatomiques. Les choses démarrent de façon thermonucléaire avec « Human bomb », un assaut mené à fond de train, sur une rythmique de locomotive et fissuré par les vibrations infra-soniques des guitares et du chant massif de Mugen, taraudé dans les aigus par l’autre hurleur, Akonit. On reste dans cette ambiance guerrière avec « Tears from the sky », toujours aussi peu optimiste sur le genre humain et la société contemporaine. Artweg varie un peu la façon de porter le fer sur « No pain, no gain », un titre plus rappé. Mais le hardcore impitoyable reste le maître des propos de cet album, avec les excellents « Thanks for nothing », « Never again » ou « Artweg », qui associe ultra-violence et breaks plus planants.

Le son compressé et dense est littéralement propulsé entre nos deux oreilles, avec une efficacité maximale en termes de démolition de neurones et d’écrasement de tympans. Il est clair qu’avec ce type d’album, Artweg gagne à être connu. Il rejoint la cohorte d’élite des groupes de hardcore français, comme Mass Hysteria, Lofofora ou Tagada Jones, et ça, c’est une référence en béton.

Pays: FR
Juste Une Trace
Sortie: 2015/10/23

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