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RAZ BAND (The) – Madison Park

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Michael Raz Rescigno est l’exemple du fan de rock qui a fini par entrer dans le métier à force de fréquenter ses idoles à la sortie des concerts. Son aventure commence dans les années 70, quand il va voir Badfinger ou les Eagles dans son New Jersey natal. Fatalement, Michael Raz (comme il se fait appeler) finit par se procurer une guitare électrique qui deviendra sa muse au cours d’une carrière quand même relativement confidentielle.

Installé à Los Angeles avec son pote d’enfance Jeff « Hutch » Hutchinson, Michael Raz monte le RAZ Nasty Band, qui s’appellera simplement RAZ par la suite. Les années passent et Michael Raz a l’occasion de côtoyer un nombre appréciable de pointures du rock ‘n’ roll : Joey Molland (Badfinger), Joe Vitale (Joe Walsh, Crosby, Stills, Nash & Young, Peter Frampton, Eagles), Gary Duncan (Quicksilver Messenger Service), Gilby Clarke (Guns ‘n’ Roses), Stu Cook (Creedence Clearwater Revival), Randy Castillo (Ozzy Osbourne), Marc Droubley (Survivor), Carla Olson (The Textones, Gene Clark, Mick Taylor), Gordon Copeley (Lita ford), Ed Cassidy (Spirit), Buddy Miles, Billy Cox (Jimi Hendrix), Barry Goldberg ou Harvey Mandel, rien que ça.

C’est finalement à l’issue d’un concert au Whisky-A-Go-Go à Hollywood que le projet du RAZ Band se met en place, lorsque Michael Raz accueille sur scène ses copains Joe Vitale, Joey Molland, Gary Duncan et Carla Olson. La production d’un album ne vient pas tout de suite, les musiciens prenant le temps de composer des chansons de temps à autre, au hasard des rencontres et des disponibilités de studio. Mais ce premier album « Madison Park » finit par voir le jour avec le RAZ Band qui se solidifie autour de Michael Raz (chant et guitare), Joey Molland (guitare et chœurs), Joe Vitale (batterie, claviers et chœurs), Jeff Hutchinson (batterie et chœurs) et Jim Manzo (basse et chœurs).

Quelques invités viennent également participer à cet album, comme Gary Duncan ou la famille des musiciens : Joe Vitale Jr., Becka Rescigno (chant) ou Anthony Rescigno (chant). Fort de l’incontestable expérience de ses musiciens (Joey Molland et Joe Vitale sont, il faut bien le dire, des légendes vivantes), l’album « Madison Park » expose seize titres d’un rock ‘n’ roll de facture classique, qui sait toujours rester authentique et rafraîchissant. Michael Raz a signé la grande majorité des titres, qui oscillent entre du binaire potache où le refrain est chanté 450 fois (« $1.50 for your love »), du heavy rock carré (« What love can do », « Start your engine », « High school reunion »), du punk rock classieux à la Joe Jackson (« The road of love ») et quelques mid-tempos qui occuperont principalement le milieu de l’album, générant à un moment un petit coup de mou (« Say you love me », You’re my love » , »Searching forever », « You’re the magic », « The paths that we take »). Quelques pépites remettent heureusement les pendules à l’heure (« Time marches on », l’excellent punk « You don’t know a thing »).

Joey Molland et Joe Vitale figurent également aux crédits, avec les reprises respectives de « Love me do » (pas le titre des Beatles mais celui de Badfinger, groupe un moment protégé des Beatles durant les Seventies) et « Shoot ’em up », qui figure sur le premier album solo de Joe Vitale en 1975. On est ici dans du bon gros rock seventies qui termine de faire de cet album « Madison Park » une pièce intéressante, parfois ralentie par de petites baisses de régime mais qui parvient à finir dans la grandeur.

Pays: US
Gonzo Multimedia
Sortie: 2015/11/20

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