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SUN, RAIN IN LIFE – 96/4

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Sun, Rain In Life a beau sortir son premier album ces temps-ci, les origines de ce groupe grec remontent quand même à assez loin puisque le combo se forme à Athènes en 1995 sous le nom de Teenage Angst. Il y a donc une première vie qui se solde par un album « When your life meets you », sorti sur le label Hitch-hyke Records en 1998, et une série de concerts locaux, notamment en ouverture de Chokebore, NOFX ou Joe Strummer. Le service militaire vient déliter quelque peu les activités de Teenage Angst, qui refait surface en 2003 sous le nom de Sun, Rain In Life.

Avec cette nouvelle incarnation, le batteur Pantelis Giordas et son frère le guitariste rythmique Dimitris Giordas recrutent le bassiste Andreas Varsos et le guitariste lead George Skaliotis. Il faudra une bonne dizaine d’années avant que le groupe ne concrétise son premier album, qui est d’abord enregistré en 2013, mixé en 2014 et finalement mis sur le marché en 2015 à titre d’autoproduction.

On le voit, les conditions pour sortir des albums ne sont plus vraiment faciles de nos jours, surtout en Grèce où la crise économique vient ponctionner la moindre pièce de monnaie pour le service de la dette. Mais cela valait la peine d’attendre car les gens de Sun, Rain In Life ont confié leur album dans des mains expertes.

La production est effectivement signée Fotis Benardo (du groupe SixforNine, ex-Scepticflesh) qui a opéré aux studios Devasoundz d’Athènes. Le mixage est de Steve Evetts (Architects, Dillinger Escape Plan, Every Time I Die, Misfits, Prong, Sepultura, Sick Of It All, Suicide Silence, Symphony X, n’en jetez plus) et la mastérisation a été faite par Alan Douches (Motörhead, Cancer Bats, Cannibal Corpse, High On Fire, Converge, Mastodon, Baroness, encore un demi-dieu). Autant dire que le son sur cet album « 96/4 » est nickel.

Les morceaux du disque révèlent immédiatement un penchant de Sun, Rain In Life pour le grunge des années 90, avec une énergie inspirée de Nirvana ou Silverchair et une puissance qui rappelle Alice In Chains ou Soundgarden, sans parler d’une certaine approche mélodique que n’auraient pas renié les Smashing Pumpkins. Le groupe place immédiatement quelques bons points avec les costauds « Gloriae », « Searching the liar », « Stool » et « 80’s » qui marquent le terrain sous de puissantes décharges électriques et des chansons en mid-tempo. Les trois morceaux suivants marquent un peu le pas avec prépondérance de la ballade, et c’est peut-être là où l’album pèche un peu, avec ce chapitre un peu plus mou que le reste. Mais l’énergie et l’inspiration reviennent sur le dernier tiers du disque, qui se fait remarquer pour « Mirror », « Labyrinth » et « In hell », qui déploient riffs de guitares alambiqués et tentatives de solos complexes (malheureusement interrompus sur « Labyrinth », au moment où les choses partaient dans l’espace).

L’album se termine sur le calme et poignant « Fail », qui conclue un album rappelant la bonne époque du grunge des Nineties. Ceux qui ont connu cet ère glorieuse retrouveront ici de beaux souvenirs et ceux qui étaient trop jeunes pourront se mettre au parfum de ce qui se passait quand Kurt Cobain et Layne Staley étaient encore de ce monde.

Pays: GR
Autoproduction
Sortie: 2015/10/30

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