MADRUGADA – The Deep End
Formé en 1995, Madrugada sort avec « The Deep End » son quatrième album studio. Le groupe est en fait un trio composé de Sivert Høyem au chant, Robert Burås à la guitare et Frode Jacobsen à la basse. L’album est produit par George Drakoulias (Tom Petty, Black Crowes, Primal Scream). Quant au mixage, il est de Dave Bianco (U2, Throwing Muses, Johnny Cash, Mick Jagger). De belles références donc. Sans compter qu’ils ont été enregistrer au Sound City Studios où Nirvana a réalisé son « Nevermind ».
Et tout cela, çà donne quoi me direz-vous ? Et bien, le résultat est sans aucun doute à la hauteur des espérances. Ce nouveau Madrugada développe une ambiance mélancolique et sombre du plus bel effet. Le single « The Kids Are On High Street » introduit merveilleusement cet opus. La voix de Sivert Høyem nous rappelle un peu celle de Nick Cave mais REM n’est pas loin. « On Your Side » ne nous dément pas côté chant. La guitare est plus agressive. On se sent irrémédiablement entraîné. Superbe.
Le sombre et mélancolique « Hold On To You » prend une allure hypnotique avec sa ligne de basse. La guitare se fait plaintive et le chant mélancolique. « Stories From The Streets » se donne des airs de flamenco tout en conservant l’ambiance de l’album. Etonnant ! Fans de Howlin’ Wolf et de Dr John, Madrugada nous sort des vibrations blues aux tons sombres avec « Running Out Of Time ». « The Lost Gospel » est une ballade, un poème d’amour sous forme un peu gospel un peu country. Simple et d’une grande douceur.
C’est en toute simplicité que Sivert Høyem nous dévoile le flux de sa conscience sur un « Elektro Vakuum » à la guitare charmeuse. L’atmosphère est tendue pour « Subterranean Sunlight ». Les percussions lui donnent un ton mystérieux. « Hard To Come Back » est plus rythmé, plus rock avec un côté répétitif qui nous happe au passage. Le violent « Ramona » dévaste en passant par des moments d’un calme olympien.
« Slow Builder » revient au blues. Robert Johnson a dû les influencer. L’esprit d’une certaine Janis Joplin y plane. C’est un des grands moments de cet album sans aucun doute. « Sail Away » se veut mélancolique. La guitare est aérienne et l’orgue exprime sa tristesse par des interventions mystérieuses. L’édition spéciale comprend deux titres bonus. Il y a le plus rythmé « Life In The City » et l’hypnotique « I’m In Love ».
Impossible de ne pas succomber à ce nouvel album de Madrugada. La voix de Sivert Høyem est splendide. Elle a du Nick Cave et du REM. Dans l’ensemble, le côté sombre séduit et rend le tout mystérieux. On s’y laisse entraîner avec grand plaisir.
Pays: NO
EMI 0 7243 8609702 6
Sortie: 2005/03/21
tout à fait d’ accord avec toi J-P !
Ce cd est excellent et surtout il ne faut pas rater Madrugada en concert, ils ne passent pas si souvent que çà.
Et puis aussi, il faut ré- écouter les cds précédents : en particulier « Industrial Silence » et « Nightly Desease » : « The frontman » enchainé avec « we are go » ….un grand moment !
Bizarre que Madrugada ne soit pas plus connu !