QUANTUM FANTAY – Dancing in Limbo
Rien qu’à voir le nom du groupe et mes oreilles s’ouvrent au maximum, pour à nouveau écouter ce fabuleux space-rock dont nos amis belges ont le secret. Toujours produit par l’imposant label allemand PPR, Pete Mush et ses acolytes (Jaro, Gino Bartolini et Tom Tas le nouveau guitariste), nous en remettent une couche avec un opus composé de quatre longs épiques dépassant chacun les 11 minutes ! Notifions ici une petite anecdote, car les morceaux font chaque fois une seconde de plus que la précédente composition, un petit clin d’œil assurément ! Notons encore une superbe pochette cartonnée qui enveloppe une galette, comme pour la sortie discographique de l’année dernière (toutes les pochettes sont systématiquement réussies).
Aidé dans la tâche par plusieurs musiciens supplémentaires parmi lesquelles on retrouve Ed Wynne (Ozric Tentacles), l’album prend son envol dès les premières notes avec un rock futuriste très aérien, tout d’abord dominé par les synthétiseurs. La section rythmique encadre alors la guitare électrique, qui laisse encore la place d’honneur aux synthés. Vient aussi la flûte qui apporte un petit côté progressif, à un ensemble déjà bien attrayant. Entre rock psychédélique et rock progressif, cette première composition évolue dans l’espace sonore cher aux musiciens belges, qui nous entrainent loin dans l’Espace. La guitare se faisant plus funky, les claviers continuent à imposer leur empreinte envoutante au sein d’une musique à mi-chemin d’un Pink Floyd et d’un Steve Hillage. Tout finit par s’emballer avec une guitare et des synthés, qui montent aux cieux.
On garde la même ambiance à la fois aérienne et mystérieuse, pour un second morceau qui nous emporte encore au loin grâce à cette merveilleuse alchimie spatiale ! Profondément envoutant, le tempo à la fois mécanique et futuriste ouvre à plusieurs reprises pour de nombreux passages plus rock et plus psychédélique. Depuis le début la section rythmique porte parfaitement le duo des guitares-synthés, préservant une atmosphère à la fois soutenue et malgré-tout légère. Ce même duo d’instruments qui part très haut dans les nuages, grâce à plusieurs soli endiablés.
Que dire des deux autres compositions, si ce n’est que l’on reste dans cette même ambiance propre à ce groupe belge, qui perpétue la tradition des Hawkwind, Gong ou Soft Machine. Loin de ce qui est terre à terre, les pieds loin du niveau du sol, l’auditeur se doit de fermer les yeux et s’imprégner à fond de cette magnifique et spatiale ballade sonore ! Quantum Fantay reste à un tout grand niveau, et il serait dommage de retenir son plaisir à écouter un tel bijou ! J’espère de tout cœur qu’ils viendront encore au Spirit of 66, ce qui me donnera l’occasion de les féliciter en personne.
Pays: BE
Progressive Promotion Records PPRCD032
Sortie: 2015/09/22