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VLY – I / (Time)

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Groupe composé de musiciens provenant de divers horizons et diverses contrées, le projet semble au départ étrange mais aussi plutôt ambitieux. En effet le guitariste britannique Karl Demata va s’associer avec le chanteur Keith Gladysz originaire de New York, la claviériste italienne Elisa Montaldo, le bassiste Chris Heilmann et le batteur suédois Mattias Olsson. Notons d’ailleurs que certains noms ne sont pas tout à fait inconnus dans le petit monde de la musique. Au départ éclectique, le groupe va finalement développer une musique aux confins du rock progressif, du psychédélisme floydien, du classic-rock grâce aux claviers vintages et aux sons analogiques. Etrange alchimie que voilà, pour un opus qui est censé nous offrir une musique portant un langage universel.

C’est une musique plutôt planante « Circles » qui nous enivre tout d’abord l’esprit, avec des claviers en arrière-plan qui portent la guitare et le piano. Le chant plutôt émotif colle parfaitement au contenu sonore, et ce, dans une ambiance envoutante qui offre ici un premier solo de guitare. Notons aussi le beau travail au piano, qui fait jeu égal avec la guitare et les orgues. On reste dans cette atmosphère plutôt aérienne, qui nous rappelle de nombreux disciples de l’écurie Kscope comme Ulver ou Pineapple Thief, avec une ballade planante « Time » où le travail vocal et le travail des instruments nous emportent au loin.

Proche en quelque sorte de la démarche d’un Steven Wilson, de courts interludes aériens entrecoupent des compositions plutôt atmosphériques, qui me touchent personnellement. Tout ici est joué avec beaucoup de finesse, grâce à un jeu posé qui envoute et attire l’auditeur vers un autre univers. Ici aussi comme pour Aaron Clift, la guitare et le piano font bon ménage, pour un résultat largement au-dessus de la moyenne. Parfois intriguant de par des introductions lentes et pesantes comme dans « Time Elapsed », on revient aussi vers le glam-rock et le post-rock. « Headache » montre une nouvelle fois l’efficacité de l’association entre la guitare et le piano, pour une chanson de belle facture.

« Hypnotic » fait partie de mes chouchous, pour un morceau qui reste toujours calqué sur ceux des membres du label de Wilson, avec une composition qui monte en hauteur grâce au chant et à la guitare, qui introduisent une nappe aérienne. Le piano revient ensuite imprégner un tempo plus calme et plus lyrique, et ce, pour un nouvel interlude. « Silver Beaches » est lui-aussi bien foutu, avec ce savant mélange de classic-rock et de post-rock, qui soutient toujours ce timbre de voix si particulier et si prenant. « Messager in Water » plus rock’n’roll, tranche quelque peu avec le reste mais ce n’est que de courte durée, car la ballade pop-rock nous revient par la suite.

Si « Dark Days » ramène le pendant rock, « Perfect Plane » est ici un pur produit de type floydien avec une guitare aérienne et des claviers planants. La voix elle-aussi nous ramène vers l’univers de Waters et Gilmour, pour une excellente composition proche de celles d’« Animals ». « Time Forgotten » clôture cet enivrant album par une complainte atmosphérique.

Au départ d’une improbable rencontre, des musiciens doués ont réussi à construire une musique proche de l’univers du grand Steven Wilson. Une ambiance sonore à la fois aérienne et envoutante où, j’ai personnellement perdu pied, sous l’emprise de ces belles compositions atmosphériques. Vous savez donc ce qui vous attend !

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Pays: GB/US/IT/SE
Laser’s Edge Records LE1074
Sortie: 2015/09/18

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