TERROR – The 25th hour

Depuis que le chanteur Scott Vogel et le batteur Nick Jett ont stabilisé le line-up de leur groupe Terror autour de Jordan Posner (guitare), Martin Stewart (guitare) et David Wood (basse), les albums de ce groupe californien rivalisent de puissance et de pertinence les uns envers les autres.

Avec ses treize ans d’existence, Terror a eu le temps d’acquérir une parfaite maîtrise de la chose hardcore, mais il faut admettre que depuis les albums « Keepers of the faith«  (2010), « Live by the code«  (2013) et ce nouveau « The 25th hour », le combo de Los Angeles déroule au plus haut niveau d’énergie et de brutalité. Pour ceux qui aiment les statistiques, on peut remarquer que « Keepers of the faith » proposait 13 titres en 33 minutes, que « Live by the code » en était à 11 titres en 27 minutes et que l’ici présent « The 25th hour » lâche 14 titres en 22 minutes. Au fil des albums, Terror semble devenir de plus en plus concis, porté vers l’essentiel, c’est-à-dire le choc frontal, la recherche de l’efficacité maximum, sans s’encombrer de fioritures.

Scott Vogel et ses hommes ne lâchent pas le morceau, ils gardent la foi hardcore bien serrée entre leurs dents et continuent à semer la dévastation avec ce nouvel album enregistré aux Buzzbomb Soundlabs par Paul Miner, mixé par Tom Soares (Cro-Mags, Sick Of It All, Agnostic Front, Killing Time) aux studios Reel 4 Reel et mastérisé par Drew Lavyne. Evidemment, 14 titres en 22 minutes, ça fait plutôt l’effet d’une razzia plutôt que d’un album en bonne et due forme. Mais avec Terror, c’est comme ça : le groupe flingue d’abord et discute après. Cette succession de petits titres courts, ultra-brutaux et ultra-rapides, rappelle que Terror est toujours aussi cohérent avec lui-même quand il s’agit de porter haut et fort les valeurs rebelles et intransigeantes du punk hardcore. Difficile de sortir un morceau plus qu’un autre dans cette grenade offensive qu’est « The 25th hour ». Tout est bon, tout explose en pleine face, quelques morceaux comme « The solution » ou « Life goes on » sont introduits par de petits dialogues vraisemblablement extraits de films, histoire d’adoucir un peu les choses avant de commencer le terrassement à coup de bulldozers en flammes.

Bref, les fans de hardcore et de Terror ne seront pas déçus de cette nouvelle livraison qui trouve facilement sa place dans le classicisme hardcore. On pourrait juste reprocher la brièveté de cet album, qui pour le reste tient en haleine de bout en bout et dynamite les tympans dans la grande tradition hardcore.

Pays: US
Century Media
Sortie: 2015/08/07