G., Gus. – Brand New Revolution
Seconde odyssée solitaire pour le dieu Grec de la six-cordes. Il y a un peu plus d’un an, Gus G. s’identifiait à Prométhée et affirmait à qui voulait bien l’entendre qu’il était ‘Le Feu’ (« I Am The Fire« ). Avec son nouvel album solo, le guitariste d’Ozzy Osbourne et de Firewind amène une solution ‘révolutionnaire’ à la crise qui secoue actuellement son pays d’origine. Une solution qu’il a appliquée avec succès à son cas personnel et que nous pourrions résumer de la manière suivante : ‘Abandonnons les valeur de la vieille Europe et ajoutons l’astre hellénique sur la bannière étoilée américaine’.
Contrairement à ce qu’affirme son titre, il n’y a rien de bien neuf ni de vraiment révolutionnaire sur ce « Brand New Revolution ». Grâce au pacte signé avec la famille Osbourne, Gus G. a goûté aux plaisirs du succès commercial à l’américaine et il semble prêt à tout pour satisfaire ses nouveaux clients.
L’album démarre pourtant plutôt bien. L’instrumental the « The Quest » offre tout ce que l’on est en droit d’attendre de l’escapade solitaire d’un virtuose de six-cordes métallique. Emportés par les soli superbes, nous nous surprenons même à espérer un véritable album de guitares. Le plaisir, malheureusement, ne dure que quatre minutes et demie. Difficile de trouver une seule idée originale sur les onze plages qui suivent. Gus G. y décline un Hard Rock moderne et convenu, formaté à l’extrême dans le but de ratisser au plus large. Les ‘pipoles’ sont un peu moins nombreux que sur la plaque précédente. Quatre vocalistes seulement contre les six qui s’illustraient sur « I Am The Fire ». Mats Levén (Candlemass) et Jeff Scott Soto (ex-Talisman) sont à nouveau de la partie. On note également la participation de la diva de l’électro-metal Elyze Ryd (Amaranthe) sur un « What Lies Beneath » adapté à son style. Jacob Bunton, le vocaliste du groupe de l’ex-Guns’n’Roses Steven Adler se taille la part du lion avec pas moins de 5 titres pour lui seul. Côté musiciens, c’est un peu l’hécatombe : un seul bassiste (Marty O’Brien du Lita Ford band) et un seul batteur (notre compatriote Johan Nunez de Firewind) effectuent le boulot qui avait été confié à un peu plus d’une demi-douzaine de virtuoses sur l’opus de 2014. Pour une pénétration optimale du marché, le son de l’album a été lubrifié à la vaseline par Jay Ruston (Stone Sour, Steel Panther) avec le concours du célèbre Mike Fraser (Metallica, AC/DC, Aerosmith., etc).
Terminons sur une note positive. S’il semble n’avoir été conçu que dans le but de titiller le point G du consommateur yankee, « Brand New Revolution » nous offre quand même quelques voluptueuses descentes de manche. c’est déjà cela de pris !
L’album (44’35) :
- The Quest (4’28)
- Brand New Revolution (3’21)
- Burn (2’57)
- We Are One (3’59)
- What Lies Below (3’59)
- Behind Those Eyes (3’56)
- Gone To Say (3’21)
- One More Try (3’46)
- Come Hell Or High Water (3’11)
- If It Ends Today (3’01)
- Generation G (3’08)
- The Demon Inside (5’21)
Le groupe :
- Gus G. : Guitares
- Marty O Brien : Basse
- Johan Nunez : Batterie
- Mats Levén : Chant
- Jeff Scott Soto : Chant
- Jacob Bunton : Chant
- Elize Ryd : Chant
Pays: GR
Century Media
Sortie: 2015/07/24