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LAKE, Greg – London 81

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Doit-on encore présenter le grand Greg Lake, membre important au sein de deux groupes légendaires du rock progressif des années 70. Actif dès 1963, il intègre tout d’abord le vaisseau King Crimson de 1969 à 1970 au côté de son ami Robert Fripp. Quittant le roi cramoisi, il forme ELP avec Keith Emerson et Carl Palmer où, il continue son ascension vers les sommets. Imposant guitariste, bassiste, chanteur et compositeur, il deviendra aussi un important producteur de musique britannique. Tout cela découlant sur une discographie impressionnante, le label américain Cleopatra Records a donc décidé de nous rappeler au bon souvenir de cet incontournable musicien !

Et le choix s’est tout logiquement porté sur cet album en public issu d’un enregistrement le 5 novembre 1981 à l’Hammersmith Odeon de Londres, capture ‘Live’ diffusée pendant l’émission radio « King Biscuit Flower Hour » et produit en CD à partir de 1995. Album déjà remasterisé en 2010 par Esoteric Recordings et chroniqué par Eric PIETTRE. Cet opus fait donc référence à une importante tournée anglaise et surtout, à une époque charnière du musicien puisqu’elle se déroule juste après la publication des grands albums de King Crimson, des premiers albums d’ELP et aussi, la sortie de son premier album solo. Concernant le line-up de l’époque, notons la présence du grand Gary Moore (Thin Lizzy), de Ted McKenna (Rory Gallagher, Micheal Schenker), de Tommy Eyre (Joe Cocker, Michael Schenker, B.B. King…) et de Tristam Margetts (Spontaneous Combustion, Time).

Notons que c’est un chouette digipack qui emballe la galette, avec de belles photos d’époque et à l’intérieur un texte riche en informations. Sinon côté musique et choix des compositions, on démarre sur un morceau classique « Fanfare For The Common Man » composé par Aaron Copland en 1942, couplé à « Karn Evil » d’ELP. Perception du public oblige, il s’élance effectivement une symbiose qui respire une ambiance à la fois progressive et à la fois futuriste. Claviers et guitares virevoltent, supportés par une batterie tonitruante pour un début bien enjoué. S’ensuivent trois compositions tirées du premier album solo de Lake où, le ton se fait plus rock’n’roll avec des riffs accrocheurs et un chant haut-perché pour « Nuclear Attack ». Le rock FM n’est pas non plus oublié, à travers les compositions suivantes avec un ton plus coulant où, Gary Moore fait encore parler sa guitare électrique.

Ballade acoustique pour « Lucky Man » qui apporte mélodie et émotion où, le solo de guitare reste omniprésent. Vient ensuite « Parisienne Walkways » écrit par l’inoubliable Phil Lynott (Thin Lizzy) et qui fait encore la part belle à la guitare, et bien sûr Gary ne s’en prive pas. Si la reprise du grand Smokey Robinson sonne à nouveau rock’n’roll, la composition de Bob Dylan cosignée par Lake maintient cette ambiance rock et entrainante, à mi-chemin du rock’n’roll et du rock FM. Place à deux compositions phares de King Crimson fidèlement reproduites où, Moore et Lake tiennent toujours le haut du panier. On termine par un morceau supplémentaire par rapport à la réédition de 2010, avec « C’est La Vie » écrite par Lake et Pete Sinfield qui sous les applaudissements du public, clôture mélodiquement cet album plutôt nostalgique d’une époque.

Par rapport à l’édition 2010 pour laquelle vous pourrez vous reporter à la chronique de mon collègue Eric, peu de chose à dire en plus sauf peut-être préciser la présence d’une composition supplémentaire. Sinon cela reste une belle preuve du savoir-faire de cet imposant musicien, que les connaisseurs n’oublieront pas. Tient qu’à vous de compulser les deux textes, pour vous faire une idée plus complète sur la chose.

Pays: GB
Cleopatra Records CLP-2227-2
Sortie: 2015/07/21 (réédition, original 1995)

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