LANE, Lana – Lady Macbeth
Dix ans déjà que Lana Lane propose régulièrement des albums de qualité dans un style heavy rock symphonique. Elle nous revient avec un concept basé sur Macbeth de William Shakespeare. Nombreux sont les artistes qui ont abordé le sujet. Lana Lane l’aborde cependant par un autre côté. C’est de l’histoire de la sinistre Lady Macbeth dont il est question ici.
Lana Lane est bien entendu accompagnée par son mari Erik Norlander aux claviers et à la production. On retrouve également les guitaristes Peer Verschuren, Mark McCrite et Neil Citron, les bassistes Kristoffer Gildenlow (Pain Of Salvation) et Don Schiff, le batteur Ernst Van Ee et aux backing vocals un certain Kelly Keeling. Que du beau monde !
L’épique premier morceau, « The Dream That Never Ends », est de toute beauté. Un rock symphonique où la voix de Lana Lane s’impose d’emblée. Le ton se veut sombre. La batterie martèle son rythme. Les guitares séduisent par leurs interventions. Justement, sur « Someone To Believe », c’est une guitare qui débute avec un solo imparable. Elles reviendront entre les couplets. Le titre est accrocheur à souhait. C’est d’ailleurs le single dont on trouve le clip en bonus. C’est alors la douceur d’une ballade qui s’offre à nous avec « Our Time Now ». Le solo de guitare rappelle l’accroche d’un Frank Usher avec Fish.
« Summon The Devil » redevient rock, même hard-rock. L’atmosphère se tend. La voix de Lana sort sa hargne. Guitares et claviers alternent leurs interventions, même si les riffs des premières marquent le morceau. Pour « No Tomorrow », Lana est accompagnée d’une guitare acoustique en toute simplicité. Petit à petit, le ton monte, les guitares électriques aussi. C’est tel un Ayreon que « Shine On Golden Sun » se développe. Le chant y est particulièrement envoûtant, les arrangements heavy. Superbe est le piano qui accompagne l’instrumental « The Vision ». Le synthé arrive lentement en solo pour ensuite céder la place à la guitare. C’est un moment de grande intensité.
« Keeper of The Flame » se veut à nouveau heavy avec une section rythmique martelante. Moins séduisant cependant. « We Had The World » a la guitare langoureuse et la voix caressante. On se laisse entraîner par la formidable force de cette ballade à la ligne mélodique très créative et sensible. Enfin, le dernier titre est « Dunsinane Walls ». Ici, c’est la mélancolie qui règne mettant plus encore en valeur la superbe voix de Lana Lane.
La reine du rock symphonique a encore frappé. Ce nouvel opus de Lana Lane est excellent et ravira les amateurs de ce genre musical. De plus, les nombreux musiciens de qualité qui l’accompagnent contribuent à en faire un très bon album.
Pays: US
Frontiers Records FR CD 237
Sortie: 2005/04/25