ANACHRONAEON – The Oracle And The Keyholder
‘Look ! It’s moving. It’s alive. It’s alive’ aurait sans doute hurlé le Dr. Frankenstein s’il avait assisté au retour d’Anachronaeon. Car après treize années d’expérimentations sonores strictement limitées au cadre du studio d’enregistrement, Patrik Carlsson et Andreas Åkerlind se sont enfin décidés à donner vie à leur créature. Pour ce faire, les deux musiciens suédois ont doté leur monstre de deux nouveaux membres (NDR : Kenneth Johansson à la seconde guitare et Mattias Balk à la basse) et ont laissé entendre (sur leur site officiel qu’ils se préparaient à étendre leur activités musicales sur toutes les scènes qui accepteraient de les recevoir.
Le duo, on s’en souvient, s’était constitué en 2002 et avait publié deux albums orientés Thrash Métal sous le nom d’Human Failure avant de changer de patronyme et de s’orienter vers le Dark/Death Métal Mélodique. Après une première démo (« As The Last Human Spot In Me Dies ») sortie en 2007, Anachronaeon avait publié deux albums (« The Futile Quest For Immortality« en 2010 et « The Ethereal Throne« en 2012).
Depuis leur changement d’identité, les deux compères ont pris le parti de réaliser des albums conceptuels. « The Oracle And The Keyholder », qui est disponible sur le label Stygian Crypt Productions depuis février de cette année, ne fait pas exception à cette règle. Après la conspiration extra-terrestre de 2010 et le thriller horrifique de 2012, nous avons droit au voyage mental d’un artiste comateux guidé par un oracle dans les méandres de son pseudo-sommeil.
Le Death Métal Mélodique suédois est en style très balisé au sein duquel les surprises sont rares. Guitares ultra-techniques, mélodies furieuses et chant extrême proche du Black Métal font partie du cahier des charges. Anachronaeon se démarque cependant du commun des groupes du genre en proposant une musique plus sombre (NDR : le chant est plus guttural et donc plus du proche de celui du Death Métal traditionnel) et souvent plus agressive (NDR : Andreas Åkerlind n’hésite pas à utiliser de furieux ‘blast beats’). Paradoxalement, ce côté extrême est compensé par quelques emprunts au progressif : des constructions alambiquées, alternances de moments intenses et d’accalmies au cours desquelles le piano et le synthétiseur font de subtiles apparitions.
Un album technique, épique, mélodique, extrême et (relativement) original. À tester si vous appréciez le genre.
L’album (42’38) :
- Trading Youth Of The Soul For A Crown Of Thorns (4’15)
- On This Final Journey You Hold The Wheel (6’12)
- Flowing Like An Ocean Of Grief To Be Framed (5’16)
- Her Words Pierce My Heart (4’00)
- I Was Failing To See (4’55)
- Dwelling Deep Within (5’44)
- Lifeline (4’45)
- Flatline (5’25)
- [Void] (2’20)
Le groupe :
- Patrik Carlsson : Chant, Guitares
- Kenneth Johansson : Guitares
- Mattias Balk : Basse
- Andreas Åkerlind : Batterie
Pays: SE
Stygian Crypt Productions SCP085
Sortie: 2015/02/12