SYSTEM OVERTHROW – System Overthrow

Formé en 2011 par des musiciens belges et néerlandais, System Overthrow a d’abord réalisé une démo trois titres en 2013, chaleureusement accueillie par certains webzines néerlandais, allemands ou polonais. Avec aux commandes trois garçons et une fille provenant de plusieurs générations différentes, System Overthrow avait réussi à séduire avec son thrash metal travaillé à l’ancienne, comme au bon vieux temps des années 80.

On en a une conformation ici avec le premier album éponyme, qui lâche dans la nature huit titres plutôt énervés et riches en sonorités old school héritées d’Exodus, Helloween, Nuclear Assault ou Iron Maiden. Willy van der Kaa (chant), Luc de Warem (guitare), Els Emonds (basse) et Roel van Helden (batterie) ont du mal ici à dissimuler leurs influences et on comprend assez vite que leur univers musical a cessé d’évoluer après le 1er septembre 1988. Pour eux, Nirvana et Soundgarden, c’est déjà de la science-fiction et la seule loi réside dans « Keeper of the seven keys, part one », « Hail to England », « Bonded by blood » et un bon Flotsam & Jetsam de derrière les fagots. Le chant, quant à lui, oscille volontiers entre Bruce Dickinson, Geoff Tate, Rob Halford ou Michael Kiske.

Mais tout cela reste bien sympathique pour les nostalgiques du thrash metal des années 80, qu’ils aient connu l’époque ou non. Entendons-nous bien, il n’y a aucun élément nouveau apporté au lourd dossier du thrash metal et ce « System Overthrow » aurait pu paraître en 1987 qu’il se serait parfaitement glissé dans la masse des productions de l’époque. De nos jours, on peut reconnaître que System Overthrow ressuscite le genre avec une énergie juvénile, reproduisant fidèlement les riffs de guitare d’époque et les poses grandiloquentes des chanteurs des Eighties.

Il ne reste plus qu’à ressortir les baskets blanches, les jeans serrés, les vestes en denim et les t-shirts Tankard, puis headbanguer comme des maudits sans demander son reste à l’écoute des sympathiques « System overthrow », « Raining death », « Horror », « Pit fighter », « Lycanthropy » ou « Fallen angel » qui reproduisent avec obstination les mêmes rythmiques supersoniques et les mêmes hurlements de poseur du chanteur. C’est brutal, terre-à-terre mais qu’est-ce que c’est bon!

Pays: BE/NL
Autoproduction
Sortie: 2015/08/01