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PROJECT : PATCHWORK – Tales From a Hidden Dream

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Près de 40 musiciens et 3 producteurs ont travaillé ensemble à la réalisation de ce projet, initié par le compositeur-guitariste-batteur-chanteur Gerd Albers, qui aura pris près de 8 ans pour réaliser son rêve d’enfant ! Lequel consiste à construire une œuvre unique mélangeant les genres (rock, funk, métal, folk, progressif, travail acoustique et électrique…), et ce, avec l’aide d’une gigantesque brochette de musiciens allemands confirmés. Etant difficile de citer tout le monde, je citerais malgré tout la présence du grand Kalle Wallner (RPWL), de Martin Schnella (Flaming Row), de Marek Arnold (Toxic Smile Cyril), de Yossi Sassi (Orphaned Land) et de Steven Mageney (Crystal Ball). Car en réalité, on compte près de 9 chanteurs, 8 guitaristes, 3 bassistes, 4 claviéristes ainsi que d’autres musiciens pour s’occuper du saxophone ou de la flûte.

Voilà donc pour les présentations, qui devraient en toute logique vous mettre l’eau à la bouche, pour une réalisation progressive où toutes les facettes du genre devraient y être présentées. C’est le piano classique qui lance ce travail d’équipe, et ce, tout en douceur ici accompagné en fond sonore par les synthés. Le saxophone apparait en donnant au morceau une coloration jazz-rock, tout en restant dans l’apaisement. S’ensuit une longue plage décomposée en quatre parties où, l’on garde au départ une certaine retenue. Plutôt aérien, le morceau permet à la guitare de prendre de l’envol, envol proche du grand Pink Floyd. Entre rock progressif et métal progressif, la composition se déploie en apportant force et ampleur, au sein d’un morceau présentant de nombreuse facettes. Un léger passage death pourra peut-être perturber l’auditeur mais pour le reste, tout cela reste cohérent.

On continue toujours notre voyage au sein d’un métal progressif, qui fait la part belle aux passages plus feutrés. Depuis le début, le niveau est à l’image de ce que sait faire les musiciens teutons, c’est à dire du très bon ! Un chant d’église rendant hommage à l’étudiante indoue sauvagement assassinée en décembre 2012, ouvre pour le magnifique chant de Jessica Schmalle, ici accompagné de la guitare acoustique et de la flûte. Passons ensuite au funk et à la musique orientale, qui lance un hard rock de derrière les fagots. A ce stade, je précise que si l’écriture des compositions s’échelonne de 2009 à 2014, elle nous permet finalement de voyager à travers le Monde.

Un chant dans la langue de Goethe, redistribue une nouvelle fois les cartes au sein d’une ballade acoustique. Nouveau morceau lyrique pour suivre où, synthés, grand piano et basse, nous transportent avec volupté et douceur. Il reste donc un dernier épique de près de 18 minutes (démo datant de 2009) où, le grand Kalle Wallner nous gratifie d’un prodigieux solo de guitare. Ce n’est point le seul atout de cette composition, qui nous propose à nouveau un rock progressif complexe et fouillé.

L’école progressive allemande montre encore une fois son véritable potentiel. Reconnaissons que ce pays peut se targuer de posséder un gigantesque réservoir de musiciens et de chanteurs de grande valeur. Saluons aussi l’idée qui a germée dans l’esprit de Gerd Albers, et félicitons le comme il se doit. Amis progressistes, vous êtes encore une fois sollicités !

Pays: DE
Progressive Promotion Records /Membran Recordjet
Sortie: 2015/03/20

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