SIRENIA – The Seventh Life Path
La bande à Morten Veland fait son grand retour sur le devant de la scène rock-métal-gothique avec son 7e opus intitulé «The Seventh Life Path», deux ans après la sortie de «Perils of the Deep Blue». Outre Morten Veland (guitares et voix), Sirenia est toujours composé de Ailyn (chant), Jonathan A. Perez (batterie) et Jan Erik Soltvedt (guitares).
Le nouvel album allie métal gothique et grandeur symphonique avec une touche qui n’est pas sans rappeler l’univers des musiques de film. Le son «Sirenia» est toujours bien présent, même si l’album est sans doute un tantinet plus musclé que son prédécesseur. Et que dire de l’artwork qui est vraiment divin!
«Seti» est un instrumental qui ouvre magnifiquement l’album avec un côté très cinématographique, notamment par le recours à un orchestre classique et à des chœurs (comme chez Xandria ou Epica). «Serpent» commence par des riffs de guitare fidèles au son typique du groupe. La mélodie est très catchy et parfaitement servie par la voix de l’excellente Ailyn. Ici encore, des chœurs classiques viennent donner une dimension supplémentaire au morceau. Notons une jolie alternance de rythme qui apporte un peu d’apaisement vers le milieu du morceau. Très joli solo de guitare aussi. Les amateurs d’Epica apprécieront.
«Once My Light» est un des trois morceaux les plus long de l’album, même si les paroles sont les plus courtes du livret. Belle attaque à la guitare et aux claviers. Le morceau s’annonce épique d’entrée de jeu. La partie chantée est parfaitement conforme à ce à quoi Sirenia nous avait habitués. Après que la belle a fini de se lamenter sur son amour perdu, commence une partie instrumentale plus rythmée qui a un côté prog plutôt sympa, y compris une guitare à la Pendragon. Dans certains passages, les rythmes deviennent beaucoup plus noirs et plus durs.
«Elixir» a tout d’un tube en puissance: une mélodie lumineuse, des voix d’homme chantant en clair, des chœurs classiques, un soupçon de grunt/growl, une guitare efficace, une Ailyn discrète qui se contente d’une strophe. Un futur classique de Sirenia. Par sa thématique, le morceau «Sons Of The North» est un titre qui est parfaitement à sa place sur cet album (Je suis né une nuit sombre, dans un froid implacable, nous sommes les descendants des vikings). Morceau épique s’il en est. Super bien ficelé, même s’il n’a lui non plus rien d’innovant. On l’écoute avec la même joie que l’on savoure un plat traditionnel. La recette n’est pas nouvelle, mais quel délice!
«Earendel» est un titre très inspiré, plus sombre et rugueux que les autres. Avec encore un refrain qui vous colle à l’oreille comme Morten en a le secret. «Concealed Disdain» repart sur une écriture plus conventionnelle mais s’écoute sans déplaisir. «Insania» est un autre titre dans la plus pure tradition Sirenia.
«Contemptuous Quietus» embraie sans détonner. Mention spéciale pour «The Silver Eye» et sa très jolie intro à la guitare électrique. Un côté très prog avec des variations rythmiques et mélodiques intéressantes. Un côté épique aussi avec les chœurs que l’album consomme sans modération. «Tragedienne» est la ballade de la mort qui tue. Ailyn incarne ici à la perfection le chant des sirènes auquel il est si difficile, voire impossible de résister. Le morceau est aussi décliné en version espagnole comme bonus track.
En résumé, Sirenia 2015 est un excellent cru. Malgré certains aspects répétitifs qui font que j’ai un peu de mal à écouter tout l’album d’une traite, les morceaux tiennent parfaitement la route et cet opus a certainement sa place dans votre collection d’albums métal à voix féminine. Peut-être pas vraiment novateur, mais il vous fera passer un très agréable moment dans l’univers gothique de Morten Veland.
Pays: NO
Napalm Records
Sortie: 2015/05/08