MENDEED – The dead live by love

Le groupe écossais Mendeed avait donc réalisé un premier album sur les labels Rising Records et Nuclear Blast en 2005-2006. Mais il avait aussi sorti un second opus en 2007, « The dead live by love ». Cet album marquera la fin de la discographie de ce groupe, qui se sépare la même année. Et à l’écoute de ce disque ainsi que de son prédécesseur, on en vient à se demander si Mendeed n’aurait pas mérité davantage de chance pour faire reconnaître sa musique qui, sans être transcendante, était capable de tenir tête aux concurrents scandinaves In Flames ou Children Of Bodom dans la catégorie death metal mélodique.

Après la sortie de son premier album « This war will last forever », Mendeed mène la vie du jeune coq fraîchement entré dans la basse-cour du métal. Se taillant une petite réputation dans des concerts en compagnie d’Anthrax, Cradle of Filth, Napalm Death, Fear Factory ou Avenged Sevenfold, Slipknot, Skindred, Bleeding Through et Trivium, Mendeed a son moment de gloire au festival Download de 2006.

Quelques mois, plus tard le groupe sort son deuxième album « The dead live by love ». Produit par Mark Daghorn et Mendeed, ce disque révèle davantage de tentations mélodiques, transformant le metalcore des origines en death metal mélodique très proche du style de Children Of Bodom, par exemple. Les guitares se lâchent volontiers dans l’arpège véloce à la Ingwye Malmsteen et l’ensemble prend de fières allures métallo-progressives, avec cœurs soignés et rythmiques toujours à fond de train.

Le chant de Dave Proctor a abandonné les niaiseries metalcore pour davantage de puissance et de coffre. Le groupe déboule fièrement dans de formidables ruades métalliques et brille en particulier par ses sonorités claires et incisives, fruits d’une production soigneusement travaillée. Des titres comme « Burning fear », « Fuel the fire », « Reload ‘n’ kill » ou l’impeccable « Take me as I am » laissent quelques traces durables dans le système nerveux central.

Mais nous ne hurlerons pas au génie pour autant, Mendeed se plaçant parmi les rangs des braves du death mélodique, perpétuant une certaine tradition avec conscience et envie de défendre la cause du métal. La fin abrupte du groupe, qui se sépare subitement alors que les indicateurs de l’avenir de mettaient doucement au vert, est une sorte de petite injustice. Au moment où le métalcore et le death mélodique débordent de groupes qui ont passé trop de temps sur cette terre, un combo comme Mendeed aurait peut-être gagné à s’imposer un peu plus longtemps dans le marigot, histoire de défendre une conception classieuse et sincère du métal mélodique.

Après Mendeed, le guitariste Steven Nixon opère chez les inconnus gallois d’Anterior, un combo métal auteur de deux albums entre 2007 et 2011, et également dissous. Décidément, il y a des gens talentueux qui n’ont pas de chance.

Pays: GB
Metal Mind Productions
Sortie: 2015 (réédition, original 2007)