FROM THE HEART – Leave it all behind
Le punk hardcore new-yorkais a répandu son influence un peu partout dans le monde est c’est aux Pays-Bas que nous retrouvons ses graines maudites avec l’émergence de From The Heart, un combo formé au début de 2012 et qui édite ici son premier album « Leave it all behind ».
Composé de Dennie van der Velden (chant), Aart van der Jagdt (batterie), Jack van de Merken (guitare) et Tymen van der Wijk (basse), From The Heart vient de Rotterdam, une ville qui a toujours fourni un lot intéressant de groupes punk bataves. Dans la lignée de mythiques Obnoxious, From The Heart énonce ici un hardcore radical et mu par la rapidité de l’éclair. Dans une veine traditionnelle, leur style fournit tout ce qu’il faut au parfait punk pour satisfaire ses bas instincts : batterie à 400 à l’heure, chant de lutteur gréco-romain s’étant coincé les parties intimes dans une porte-fenêtre, descentes policières de guitares qui massacrent tout, textes parlant de l’amitié virile, du respect, de l’honneur et de tout le côté chevaleresque de nos bien-aimées brutes à crête.
Le groupe définit son style comme du hardcore old school rapide et métallique. Ces gamins viennent en effet relever le flambeau de la scène hardcore, encore majoritairement tenue par de vieux briscards dont les rhumatismes commencent à leur faire privilégier la puissance sur la rapidité. Ici, avec cette jeune garde, les baffes sonores arrivent vite, avec 14 titres expédiés en 28 minutes. From The Heart vient, frappe et s’en va, laissant ruines fumantes et tympans déglingués sur le carreau.
Le groupe négocie finement la difficulté que représente le risque de toujours répéter un peu les mêmes choses à l’occasion d’un style ultra-réglementé qui laisse peu de place à la fantaisie. Il compense le monolithisme de ses compositions par une puissance de feu et une rapidité qui tiennent toujours en haleine. Ainsi, que l’on soit martyrisé par les dégringolades de décibels de « From the heart », haché menu par les riffs d’acier de « Rest in peace », aplati par les thèmes hargneux de « Dead man’s trigger », écartelé par l’ultra-speed et brutal « Predator » ou évaporé par le suprême « 1999 », on garde toujours le sourire aux lèvres, le front bas et on fonce dans le tas dans la joie et la bonne humeur. Attention, nettoyez tout de suite les taches de sang au savon, ça part mieux au lavage en machine.
Pays: NL
WTF Records
Sortie: 2015/07/03