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JOEL, Billy – Streetlife serenade

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Le label Audio Fidelity réédite régulièrement de grands albums de rock et de pop des années 60 à 80. Sa dernière livraison comporte cet album de Billy Joel, « Streetlife serenade », une des premières œuvres de ce musicien new-yorkais que le monde entier connaît pour ses albums et hits des années 1977-83 (« Just the way you are », « Honesty », « My life », « Uptown girl » et bien d’autres).

Avec « Streetlife serenade », nous sommes encore avec le Billy Joel qui commence doucement à se faire connaître aux Etats-Unis et au Canada entre 1973 et 1975 mais qui est encore un parfait inconnu dans le reste du monde. Et comme souvent, c’est dans cette phase de la carrière que les musiciens mondialement connus sont souvent les plus intéressants.

Fils d’immigrés juifs ayant fui le nazisme, Billy Joel est né à New York le 9 mai 1949. Ayant raté sa graduation pour l’université, il se lance dans une carrière musicale qui passe d’abord par le psychédélisme (le groupe The Hassles en 1967) puis le heavy rock progressif douteux (le duo Attila qu’il forme avec l’ex-batteur des Hassles, Jon Small, dont il piquera aussi la femme pour en faire sa première épouse). Devenu artiste solo, Billy Joel décroche un premier contrat avec le label Family, chez qui il sort son premier album « Cold Spring Harbor » en 1971. Une timide 155e place au Billboard 200 marque l’entrée de Billy Joel dans la carrière de pop star. Etant passé chez Columbia, Billy Joel connaît un meilleur succès avec une 27e place couronnant son album « Piano man » (1973). L’Australie et le Canada font également bon accueil à ce disque.

« Streetlife serenade » sort en octobre 1974 et se hisse à la 35e place du Billboard américain (85e en Australie et 16e au Canada). Pour Billy Joel, c’est un résultat un peu frustrant par rapport au résultat de son précédent album, qui avait eu un peu plus de succès. Cette frustration est compréhensible, d’autant plus que les chansons figurant sur cet album sont tout à fait convaincantes. L’album « Streetlife serenade » marque le début des relations tendues de Billy Joel avec la critique. La méfiance de Joel à l’égard du show business est palpable sur une chanson comme « The entertainer », qui raille le système et qui sera paradoxalement le principal succès de cet album, avec une 34e place dans le classement américain des singles.

Pour le reste, Billy Joel a composé ici une série de belles chansons, comme « Streetlife serenade », « Los angelenos », « The great suburban showdown », « Last of the big time spenders » ou le plus rock ‘n’ roll « Weekend song ». L’album est enregistré en compagnie de nombreux musiciens de studio, dont les plus connus sont les guitaristes Michael Stewart (également producteur de ce disque), Richard Bennett, Mike Deasey, les bassistes Wilton Felder, Emory Gordy Jr, Larry Knechtel et le batteur Ron Tutt.

Cet album a donc un intérêt historique puisqu’il se situe quelques années avant la percée définitive de Billy Joel dans le grand monde. Ce sera avec les albums « The stranger » (1977) et « 52nd Street » (1978) qui vont ouvrir les portes des disques d’or, de platine, de six Grammy Awards, de l’introduction au Rock And Roll Hall Of Fame en 1992, qui consacre près de 150 millions d’albums vendus dans le monde sur quatre décennies. A ce titre, Billy Joel figure aujourd’hui parmi les vingt plus grands vendeurs de disques du monde.

Pays: US
Audio Fidelity AFZ5 207
Sortie: 2015 (réédition, original 1974)

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