OMMATIDIA – Let’s Face It

« Let’s Face It » est le genre d’album qu’il est difficile de ranger dans une catégorie bien précise ; à part, peut-être, celle des ‘très bonnes surprises’. Ommatidia, de son côté, semble avoir pris le parti de coller l’étiquette ‘Dark Melodic Metal’ sur son œuvre ; pourquoi pas, après tout, elle en vaut bien une autre !

Formé en 2010 par Nicolas Chevrollier, l’ex-guitariste du regretté The Old Dead Tree, le groupe se compose de musicien parisiens ayant un certain passé discographique. Par honnêteté, nous confesserons qu’à part The Old Dead Tree, dont nous avons beaucoup apprécié la musique il y a une bonne dizaine d’années, nous ignorons tout de la biographie et de la discographie des formations auxquelles appartiennent/ont appartenu les autres membres du groupe (NDR : Sinn et Exhauster pour le batteur Olivier Rouget, Decoherence et Jarell pour le guitariste Gilles Vardon, Dustball pour le chanteur Guillaume Richard). « Let’s Face It » est le second opus d’Ommatidia. Il fait suite à « In This Life, Or The Next » publié en 2011 sur le label Season Of Mist. Le nouvel opus sort en autoproduction, avec le soutien promotionnel de l’association Dooweet.

Le fruit n’est pas vraiment tombé très loin du Vieil Arbre Mort. La musique d’Ommatidia possède, en effet, quelques points communs avec celle de The Old Dead Tree. Ceux-ci, cependant, se limitent à une forte propension à créer des atmosphères sombres au sein de compositions qui ne renient pas la mélodie et qui n’hésitent pas, par moment, à emprunter les chemins tortueux du progressif. Côté vocaux, cependant, Ommatidia préfère jouer la carte de la mélancolie plutôt que celle de l’extrême (NDR : seul le titre « Seeping Black » est parsemé de voix caverneuses). Pour celles et ceux qui apprécient ce genre de comparaisons, nous préciserons que le timbre vocal de Guillaume Richard nous rappelle souvent celui de Mika Tauriainen, qui officie au sein de la formation gothique finlandaise Entwine.

Sur son site officiel Ommatidia cite les noms de Paradise Lost, Katatonia, Alice In Chains, Amorphis et Tool au nombre de ses influences principales. Si les impacts combinés de Katatonia (surtout) et de Paradise Lost (période 1997-2002) semblent évidents, ceux de Tool et Alice In Chains nous paraissent, quant à eux, un peu plus anecdotiques. Nous aurions volontiers remplacé le patronyme de ces gros vendeurs yankees par celui d’Anathema, par exemple.

Ommatidia, cependant, ne doit pas être résumé à la somme de ses influences. Si celles-ci sont perceptibles, elles sont combinées de manière personnelle. Les compositions, accrocheuses sans jamais être racoleuses, sont mises en valeur par un son clair et puissant. L’album s’écoute et se réécoute avec un plaisir certain. Recommandé !

L’album (48’32) :

1. Immaculate (5’12)
2. Sunspot (4’56)
3. Dark Swelling (3’45)
4. Soiled (7’10)
5. Seeping Black (4’23)
6. Antagonism (5’32)
7. A Lack Of Contrast In Life (4’50)
8. Coming Full Circle – Part I (2’46)
9. Coming Full Circle – Part II (3’42)
10. Coming Full Circle – Part III (6’16)

Le groupe :

• Guillaume Richard : Chant
• Nicolas Chevrollier : Guitares
• Gilles Vardon : Guitares
• Guillaume Sence : Basse
• Olivier Rouget : Batterie

Pays: FR
Autoproduction – Dooweet Promotion
Sortie: 2015/03/16