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CIVIL WAR – Gods And Generals

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Inutile de revenir sur l’affaire Sabaton/Civil War. Le clash n’est pas ancien et tout le a encore en mémoire les détails de ce qui fut le grand schisme Power Métallique de l’année 2012 (NDR : si ce n’est pas le cas, un petit détour par notre chronique de l’album « The Killer Angels«  s’impose). Chacun mène désormais sa propre guerre et c’est très bien ainsi.

Comme le laisse entendre son patronyme, Civil War n’est pas à l’abri de conflits internes. En mars dernier, le site officiel du groupe annonçait deux départs : volontaire pour le guitariste Oskar Montelius qui avait préféré la fuite au ‘burnout’, forcé pour le bassiste Stefan ‘Pizza’ Eriksson, qui ne convenait plus, tout simplement. Le communiqué posté par guerriers survivants exprimait également une intention ferme et définitive de continuer le combat à cinq, sans engager de mercenaires supplémentaires. (NDR : le butin des campagnes est sans doute plus facile à diviser par cinq que par sept).

S’il a été facile de décrire « The Killer Angels » avec une platitude réductrice telle que : ‘On dirait du Sabaton chanté par Dio’, il n’en va pas vraiment de même pour ce « Gods And Generals ». Civil War se forge ici une identité véritable, bien plus centrée, nous semble t’il, autours des prouesses vocales du phénoménal Nils Patrik Johansson que sur le passé des musiciens qui l’accompagnent.

Certes, les lyrics abordent à nouveau un éventail de thèmes guerriers et historiques, chose qui, on s’en souvient, était également la marque de fabrique de Sabaton. Fort heureusement, l’histoire de l’humanité regorge de bien plus de faits d’armes et de massacres sanglants qu’il n’en faut pour un seul groupe et Civil War les aborde aujourd’hui d’une manière bien plus personnelle que par le passé.

Ainsi, Civil War évoque t’il l’histoire de la tentative d’invasion de Cuba soutenue par les États-Unis en 1961 (« Bay Of Pigs ») avec un métal accrocheur au refrain si immédiat qu’il en est presque commercial. Avec « Braveheart », les suédois relatent le triste destin du héros écossais William Wallace (qui mourut pour l’indépendance de l’Écosse au XIVe siècle) en déclinant un Rock grandiloquent (piano et chœurs à l’appui) qui n’est pas loin de rappeler le côté le plus épique d’un certain Queen. « The Mad Piper » salue le courage de Bill Milin (ce soldat qui, pour donner du courage à ses compagnons, jouait de la cornemuse sous le feu des Allemands durant le débarquement de Normandie) avec une musique qui emprunte autant au folk métal qu’a la marche militaire. L’histoire de l’« USS Monitor », ce navire cuirassé (le premier du genre) construit durant la Guerre Civile américaine, nous est relatée à l’aide d’un power métal rapide et destructeur. La terrible bataille Trafalgar, qui opposa la flotte franco-espagnole aux navires britanniques de l’Amiral Nelson (« Admiral Of The Oceans ») est revisitée au son d’un Heavy Métal mélodique au refrain intense et accrocheur. Sur « Schindler’s Ark », un hommage est rendu à Oskar Schindler (ce membre du parti Nazi qui sauva plus de 1200 juifs des camps de concentration) avec une émouvante ballade, sur laquelle Johansson, soutenu par une puissante chorale, prend parfois des intonations proches de David Coverdale.

Il serait long, et sans doute inutile de continuer à détailler « Gods And Generals » titre par titre. Vous l’aurez compris, chaque plage possède son histoire et une identité musicale qui lui est propre. La qualité du jeu des musiciens et leur sens aigu de la composition n’est plus à démonter. L’album est varié, tout en restant homogène. Il est, en tout cas, envoutant de bout en bout et, n’ayons pas peur des mots : carrément indispensable !

L’album (56’01) :

  1. War Of The World (5’14)
  2. Bay Of Pigs (5’34)
  3. Braveheart (3’24)
  4. The Mad Piper (4’58)
  5. USS Monitor (3’42)
  6. Tears From The North (4’19)
  7. Admiral Over The Oceans (4’50)
  8. Back To Iwo Jima (5’13)
  9. Schindler’s Ark (5’32)
  10. Gods And Generals (5’22)
  11. Knights Of Dalecarlia (bonus) (4’32)
  12. Colours On My Shield (bonus) (3’21)

Le groupe :

  • Nils Patrik Johansson : Chant
  • Rikard Sundén : Guitares
  • Oskar Montelius : Guitares
  • Petrus Granar : Guitares
  • Daniel Myhr : Claviers
  • Daniel Mullback : Batterie
  • Stefan ‘Pizza’ Eriksson : Basse

Pays: SE
Napalm Records NPR 564 LTD
Sortie: 2015/05/11

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