SERRIES, Dirk & ZUYDERVELT, Rutger – Buoyant
Dirk Serries est décidément un artiste bien prolifique puisqu’il sort coup sur coup sur le label Consouling Sounds une œuvre solo (« Unseen descending and lamentations ») et un album réalisé en collaboration avec Rutger Zuydervelt.
Nous avons eu l’occasion de parler de Dirk Serries à l’occasion de la chronique de son album « Unseen descending and lamentations », découvrons maintenant qui est Rutger Zuydervelt. Celui-ci est né en 1978 à Apeldoorn (Pays-Bas) et est surtout connu sous le nom de Machinefabriek, un pseudonyme qu’il utilise depuis 2004. Musicien autodidacte mais aussi designer graphique, Rutger Zuydervelt apporte un soin particulier aux pochettes de ses albums, qui font partie intégrante de sa musique.
Cette musique est composée d’ambient, de musique classique moderne, de minimalisme, de drone et d’enregistrements hors-studio. Rutger Zuydevelt développe son œuvre depuis 2006, date de la sortie de son premier album « Marijn », qui sera suivi de « Lenteliedjes » (2006), « Bijeen » (2007), « Ranonkel » (2008), « Dauw » (2008), « Mort Aux Vaches » (2008), « Shuffle » (2009), « Sol Sketches » (2011), « Colour Tones » (2012), « 15/15 » (2012), « Stroomtoon » (2012) et « Drum Solos » (2014). Quelques compilations permettent aussi à l’auditeur un peu perdu de se rattraper sur cette discographie déjà conséquente.
Zuydervelt travaille aussi sur de nombreuses collaborations. Il a ainsi aidé des artistes tels que Ralph Steinbrüchel, Aaron Martin, Peter Broderick, Frans de Waard, Wouter van Veldhoven, Simon Nabatov, Xela, Simon Scott, Steve Roden, Gareth Davis ou Tim Catlin. Il a aussi bossé avec des artistes du visuel et a écrit des musiques pour ballets, films ou expositions de sculptures.
Aussi, lorsque deux musiciens tels que Dirk Serries et Rutger Zuydervelt se rencontrent, ça donne du pointu dans le domaine électro ambient. Leur album « Buoyant » fournit quatre épisodes (« Lost trail », « The whispering scale », « Unraveled blanket » et « The dissection ») qui distillent nappes d’effets électroniques et bruits étirés. On est ici dans la pure ambiance, l’atmosphère post-apocalyptique où plus rien ne bouge. La troisième partie de l’album contient davantage de mouvement par rapport aux autres chapitres. Mais on est toujours dans l’évanescent, le diaphane, l’abstrait.
« Buoyant » est une sorte de film sans images, un appel à la méditation et à la contemplation. Le flottement, la douceur et le calme qui habitent cette œuvre en font une fenêtre vers l’espace par laquelle tous ceux qui veulent échapper au tumulte du monde moderne peuvent passer. Idéal pendant ou après la séance de yoga.
Pays: BE/NL
Consouling Sounds
Sortie: 2015/03/15