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PARZIVALS EYE – Defragments (The sculptor of sounds)

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Pour ce second effort discographique de l’ex-bassiste et membre fondateur d’RPWL, Chris Posti s’est à nouveau offert les services de compagnons de qualité. En effet et si le line-up du premier album solo sorti en 2009 était déjà très attractif, celui-ci l’est aussi avec toujours en piste Ian Bairnson (Alan Parsons, Kate Bush) et Christina Booth (Magenta). Pour le reste du team, on y trouve Vipo Maat (guitare électrique), Stephan Treutter (batterie) et plusieurs guests parmi lesquels Phil Paul Rissettio (RPWL). Une sacrée carte de viste pour un second opus qui je l’espère, devrait encore apporter son poids de musique progressive et atmosphérique proche du groupe de Yogi Lang et bien sûr du maitre Pink Floyd !

Comportant 10 compositions avec deux épiques pour l’ouverture et la conclusion, « Defragments » propose aussi une reprise de Supertramp et une de Yes au sein d’un album, qui devrait naviguer entre pop-musique des Beatles et le rock progressif de Genesis. Epique donc pour commencer avec une composition « Reach the sky » de plus de 12 minutes qui, s’ouvre sur des nappes étranges de claviers avant l’arrivée de la guitare et du chant. Le morceau s’élance ensuite vers un rock atmosphérique proche des influences déjà citées où, la guitare propose un panel riche en finesse. Cette même guitare qui navigue d’un registre à l’autre avec, un résultat gilmourdien. Les synthétiseurs sont là bien présents pour accompagner la 6 cordes dans un ensemble floydien où, le chant se fait par la suite électronique. Un superbe solo de claviers génésien vient encore relever d’un cran, le niveau déjà atteint par cette première composition qui s’étire encore pendant quelques minutes supplémentaires.

Les morceaux suivants d’un calibre plus classique, proposent alors soit un rock progressif fort proche d’RPWL comme « Liar » soit, plusieurs ballades que l’on pourrait cataloguer dans un pop-rock progressif. Ballades où chaque instrument est utilisé avec beaucoup de finesse au sein de partitions qui, respirent une maturité musicale acquise. « Out on the street » démarrant calmement, s’ouvre sur un rock bien pensé qui offre une nouvelle fois à la guitare, la possibilité de s’exprimer. « Long distance » reprise du grand yes, est ici chanté par Christina Booth dans une ballade acoustique et émouvante où, le piano de Martin Keeser s’épanouit. « Life me up » perdure dans ce pop-rock progressif où, s’égrènent des passages judicieusement choisis. On reste donc dans cette recherche perpétuelle de sons bien placés qui, prouve le niveau atteint par notre artiste. N’oublions pas non plus le travail des chœurs qui, apporte aussi une dimension non négligeable car en effet, on compte plusieurs voix masculines et féminines au sein de cet album (Chris Posti, Christina Booth, Tom Appel et Evi Melzer).

« Journeys » n’échappe pas à la règle de la ballade rock et pour ce qui est de « Walls in my mind », on revient aux sons étranges du début pour lancer le morceau. C’est finalement un orgue de foire qui nous ramène vers une ballade à la fois acoustique et progressive. Effectivement l’univers des quatre garçons de Liverpool n’est pas loin et l’on sent ici, une profonde recherche dans la réalisation musicale des compositions.

« Two of us » de Supertramp permet au piano classique d’apprivoiser la voix de Christina dans un morceau chargé d’émotions où, la guitare se place une nouvelle fois au-dessus de l’affiche grâce à un très beau solo. « No belief » au départ atmosphérique, offre une facette plus rock et plus psychédélique. Guitares et orgues s’expriment ici avec beaucoup d’aisance dans une composition, qui allie moments acoustiques et moments plus progressifs. Place maintenant au dernier et second épique qui finalement, fait bien plus en durée par rapport à ce qui est marqué sur la jaquette du disque. « Hiding out » morceau hautement progressif, nous offre encore de très beaux moments où, chant et instruments subliment l’ensemble à travers de nombreux passages techniques. Les claviers génésiens font la fête à une guitare acoustique et à la mandoline présentant, un travail tout en finesse. L’ombre du Floyd reste elle-aussi présente avec un chant lointain et une guitare électrique qui, s’envole une dernière fois vers les cieux ! Attention, le morceau redémarre après quelques instants de silence pour, nous proposer plusieurs passages supplémentaires.

Chris Posti jouit d’un réel potentiel en tant que compositeur et musicien et, il le prouve ici avec un album riche et fouillé. Ce dernier ravira les amateurs de rock progressif et des diverses références citées. Les compositions transpirent bien sûr l’âme des grands groupes des seventies mais aussi, celle de l’ancien groupe du bassiste. Du tout beau travail qui mérite d’être souligné dans cette chronique que je termine en vous disant qu’après l’opus d’Hasse Fröberg, voilà encore une galette qu’il ne faudra pas laisser passer !

Pays: DE
Gentle Art Of Music GAOM 037
Sortie: 2015/04/17

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