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LUNDEN REIGN – American Stranger

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Voilà bien un exemple typique de produit ne correspondant pas à ce qui est indiqué sur l’emballage. En recevant le CD de Lunden Reign, je lis dans le communiqué de presse qui l’accompagne que l’album est acclamé par la critique dès avant sa sortie. C’est plutôt bon signe. Je lis ensuite qu’il s’agit d’un album conceptuel et qu’il est l’œuvre d’un ensemble prog composé de Lora G et Nikki Lunden. Là, je suis sur mes gardes. Un album conceptuel, c’est soit génial, soit barbant (le plus souvent). Mais comme j’adore le prog, je surmonte bien vite cette petite réticence et j’insère délicatement le cd dans ma platine.

Dès les premières notes, plusieurs choses me frappent: ce que j’entends n’a rien d’un album conceptuel intellectualisant pour adorateurs de la dédacophonie et des théories ésotériques. C’est plutôt cool. Mais cette musique n’a rien de prog, en tout cas pas au sens que l’on donne à cette étiquette dans nos contrée. Les groupes de prog aiment développer leurs thèmes musicaux et en explorer toutes les potentialités, ce qui donne des morceaux souvent fort longs. Ici, 7 morceaux sur 10 font dans les trois minutes et aucun ne dépasse la barre des 5 minutes. Là où la musique prog me rappelle souvent la musique classique par son écriture et par la virtuosité de ses musiciens, rien de tout cela ici. Des morceaux très bien écrits certes, mais qui ont un côté pop rock (même pas métal) à des années-lumière des commentaires de l’agent de presse qui s’emmêle les pinceaux à force d’abuser de la dithyrambe.

Mais alors, comment définir cet album? «American Stranger» est une histoire complète qui parle d’intolérance, de ceux qui osent la dénoncer et de ceux qui en sont les victimes. Le personnage principal est Mary, une jeune femme qui se sent seule, incomprise et déconnectée du monde dans lequel elle vit. Une histoire de courage et de persévérance.

Dès les premières notes, je capte des mélodies de type melodic rock comme les Américains en sont friands. Très vite, une comparaison s’impose à l’esprit, car les lignes mélodiques, la rythmique, l’instrumentation et même la voix me rappellent immanquablement la grande Stevie Nicks. Il y a aussi un petit côté Bangles et Alannah Myles à certains moments.

Bien sûr, un titre comme «Hear» sonne très moderne, mais je ne distingue rien de très révolutionnaire. En fait, si l’on aime le rock mélodique américain et ce type de voix féminine, l’album est même plutôt agréable à écouter, surtout durant un long trajet en voiture. Mais il faudrait peut-être veiller à remettre les pendules à l’heure et à ne pas écrire n’importe quoi à propos de cette musique.

Pays: US
Cleopatra Records 888295157216
Sortie: 2015/03/03

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