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CARDUCCI, Franck – Torn Apart

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Second effort discographique pour ce multi-instrumentiste et compositeur français qui avait à l’époque, pu rencontrer le grand Steve Hackett ! Membre important de la Genèse qui est là aujourd’hui, pour épauler notre jeune artiste dans le cadre d’une composition. Bien entendu, Franck Carducci peut également compter sur une bande de copains musiciens pour assurer, le suivi d’un grand nombre d’instruments. Excusez du peu car ici et outre les instruments classiques du rock, on compte les innombrables claviers (synthétiseurs, orgues Moog et Mellotron), on comptabilise aussi la présence de la flûte, des tablas, du sitar et du tambourin. Pour assurer tout cela et si Franck touche déjà à de nombreux instruments, il s’associe les services d’Olivier Castan, Mathieu Spaeter, Laurent Falso, Richard Vecchi, Roy Van Oost, Fred Boisson et évidemment Steve Hackett. Pour le chant et les chœurs, Mary Reynaud et Nicolas Gauthier prêtent leur voix pour épauler le maître de cérémonie.

L’album présente 9 compositions dont plusieurs épiques dépassants les 10 minutes avec pour commencer, la plage titulaire qui fleure bon le classic-rock et le blues-rock des seventies où, la guitare est grasse et rêche à mourir. L’orgue apporte alors une coloration plus progressive et le chant haut-perché, garde le cap d’une époque du passé. Orgue et Mellotron s’encanaillent ici pour maintenir le cachet vintage dans un ensemble assez sympa. Un passage central plus posé permet à l’auditeur de souffler avant de repartir sur les chapeaux de roues.

Voilà venir la composition « Closer to Irreversible » où, le grand Steve participe à la fête avec toujours, un souffle blues-rock où les orgues portent la superbe guitare du membre de Genesis. Solo magistral bien évidemment qui rehausse encore le niveau technique jusque-là atteint. « Journey Through the Mind » démarre sur un tempo de rock progressif avec en sus, la flûte qui appuie le ton proche des belles compositions des années 70. Morceau apaisant qui laisse l’ouverture à de nombreux instruments comme les tablas et le sitar. Le chant à la fois masculin et féminin apporte aussi plus de profondeur pour un résultat plutôt progressif. « Artificial Love » étant plus court, présente une guitare électrique entrecoupée proche de Genesis et d’Hackett. Le chant et les chœurs faisant le reste pour accompagner un bel exercice à la guitare.

« A Brief Tale of Time » épique en quatre parties, maintient l’ambiance progressive et Génésienne avec ça et là, des arpèges de guitare et des volutes de synthétiseurs et d’orgues. La guitare acoustique et la section rythmique apportent aussi un petit côté pop-musique entrainant mais bien entendu, l’influence des seventies reste omniprésente. Les démonstrations de claviers accompagnent ci le tambourin pour finalement, élaborer une longue composition assez proche des grands épiques légendaires du rock progressif. Beau travail technique qui plaira aux amateurs du genre.

« Girlfriend for a Day » seconde courte chanson, se présente sur un canevas plus classique où chant et chœurs, ont parfois un petit côté Beatles. Par contre, les orgues maintiennent une coloration progressive. « Mr Hyde & Dr Jekill » semble plutôt tourner vers le blues-rock et le heavy-rock avec, une guitare et une basse accrocheuses, un chant haut-perché, un piano et un orgue tempérés mais aussi, une batterie inspirée. Retour en quelque sorte d’un classic-rock bien charpenté qui présente encore une orchestration bien foutue. Nouvel épique avec « Artificial Paradises » qui culmine à plus de 12 minutes et où, les instruments et les chants vont encore s’additionner pour mieux vous emporter au loin. L’ombre de Genesis sera encore là pour ranimer la flamme blottie dans votre cœur avec, des passages où batterie, guitare et orgues s’envolent vers les cieux. Force sera de constater que, l’orchestration est encore une fois d’un très bon niveau avec de nombreuses minutes où l’âme du rock progressif, transpire à travers le travail du musicien et compositeur français. Voilà enfin le bonus-track « School » qui est en fait une reprise de Supertramp et qui est ici, parfaitement transposé à la sauce de nos amis français. Notons d’ailleurs un passage endiablé au piano qui fait plaisir à entendre.

Voilà, la route s’achève ici avec un second volet de l’histoire musical de sieur Franck Carducci qui permet à l’artiste de maintenir son talent d’écriture et son niveau technique. Rien de bien étonnant donc à la présence de Steve Hackett puisque le musicien anglais, a dû reconnaître avec lucidité le potentiel du petit français ! Ce dernier le lui rendant bien car comme pour le premier opus, l’ombre de Genesis reste bien présente encore une fois. Notons encore ces nombreux passages de blues-rock qui ont permis, d’offrir à nos lecteurs et auditeurs, un album assez hétérogène et attrayant.

Pays: FR/GB
Autoproduction/Vocation Records
Sortie: 2015/01/09

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