KNIGHT AREA – Hyperdrive
Trois longues années pour pouvoir écouter le nouvel opus des Hollandais qui, m’avaient personnellement surpris avec à l’époque, un album à la fois progressif et symphonique. D’ailleurs, on ressentait très nettement l’acquisition d’une belle maturité musicale. Rappelons-nous cette recette où, mixage symphonique, chant limpide et haut-perché, solo de guitares à profusion et orchestration travaillée ont fait mouche auprès de l’auditeur. Si bien sûr, certains passages semblaient quelque peu racoleurs et plus commerciaux, ce petit côté FM n’enlève rien au niveau du travail accompli.
Au niveau line-up, on remarque quelques changements avec l’arrivée de Peter Vink (Ayreon) pour la basse et Mark Bogert pour les guitares. Pieter Van Horn (batterie), Gerben Klazinga (claviers et production) et l’incontournable Mark Smit (chant et piano) sont bien là et bénéficient aujourd’hui, de toute l’expérience d’Arjen Lucassen (Ayreon) et du producteur Joost Van Den Broek pour atteindre l’excellence. Ajoutons encore que l’artwork est ici confié à Gustavo Sazes (James LaBrie, Kamelot, Manowar).
Ambiance survoltée de guitares pour lancer la machine qui, va porter la composition d’entrée de ce nouvel album. Ces mêmes guitares qui prennent l’espace sonore secondés ici par les claviers, et ce, avant l’arrivée de la voix percutante de Mark Smit. A mi-chemin d’un rock-progressif musclé et d’un rock symphonique, Knight Area remet le couvert comme en 2011 et, propose une chanson où tonicité et mélodie se côtoient. A la fois accessible et symphonique, le chant et l’orchestration nous rapprochent des grandes formations de la New wave of Heavy-metal et de la scène néo-progressive.
La ballade est aussi à nouveau mise à l’honneur dans cet album avec, des guitares plus légères qui accompagnent le chant et les chœurs vers les hauteurs. On retrouve donc ici tous les ingrédients qu’avaient appréciés nos lecteurs avec des compositions qui allient néo-prog et métal symphonique. Morceaux facilement abordable pour l’auditeur, qui prend plaisir à écouter tout cela.
D’un point de vue technique, l’orchestration reste bien travaillée avec de nombreux solos de guitares et de claviers et, un son proche d’Ayreon, Stream Of Passion ou même de Vanden Plas. Comme pour le précédent opus avec Neil Kernon, le travail de mixage de Joost Van Den Broek porte aussi ses fruits avec un son limpide pour chaque instrument et pour le chant. On garde bien sûr ce petit côté FM qui permet à un plus large public d’aborder les chansons dont l’architecture, est axée sur la mélodie. Knight Area continue sa route en gardant le cap emprunté depuis plusieurs années pour offrir à ses fans, une musique attrayante et mélodique. Le choix judicieux des personnes qui assurent le mixage son, reste un élément essentiel dans la réalisation de leur discographie actuelle.
Pays: NL
The Laser’s Edge LE1071
Sortie: 2014/10/14