SCHWARZ – Schwarz

Groupe de dark-pop formé en 2013 dans le Jura Suisse, le groupe est formé de musiciens issus d’autres formations d’électro-trip-hop-ambient et, de groupes musicaux helvétiques comme Static Frames et Projet Virgile Crelier. Ayant travaillé précédemment avec le producteur Julien Fhelman (The Ocean, The Rambling Wheels), le groupe garde donc cet allié essentiel pour ce nouvel opus où, ils vont rechercher de nouveaux horizons sonores.

Pour l’heure, le line-up est donc constitué de Romain Siegenthaler (composition et claviers), Antoine Kaufmann (batterie et percussions), Danaé Lietenberg (écrite des textes et chant), Jonathan Nido (guitare) et Donatien Thévent (basse). Projet musical explorant des sons encore vierges, celui-ci développe une musique crépusculaire destiné à un futur intronaute ! Un travail expérimental qui prend l’auditeur et le véhicule dans une galaxie estompée. Des sons aventureux donnent un tempo dans un trip qui vient juste de commencer et où, le dark-pop flirte avec la musique électronique. La non expression et l’obscurité s’intègrent dans un processus intimiste et dans un Univers incertain !

Voilà la démarche de Schwarz qui révèle un côté noir surprenant et évocateur où, l’ambient fait l’ouverture de cet étonnant album pour lancer, une musique où dark-pop, cold-wave et mouvance Batcave s’entremêlent pour nous offrir quelque chose d’assez semblable à certains courants des eighties. Si la voix de Danaé est ici chargée d’émotion, la musique nous rapproche de Bauhaus, Joy Division, Sisters Of Mercy et des scènes parallèles anglaise et française. On trouve ici à la fois de l’électro comme des tempos lents et sombres où, la voix de Danaé assombrit encore le décor sonore. Passant d’une certaine new-wave proche des premiers albums d’Human League à, un dark-pop où les guitares éclaircissent quelque peu la noirceur, le voyage reste souvent dans l’obscurité.

Tout cela me rappelle une certaine époque où, je me rendais chez un drôle de disquaire près du Perron de Liège. Endroit glauque et surprenant où, l’on pouvait dénicher tout ce qui provenait des labels indépendants anglais et français. Point de chute pour les âmes perdues en quête des albums de Virgin Prunes, Alien Sex Fiend et Red Lorry Yellow Lorry. Voilà donc un album qui sent bon le souffre et qui nous relie à tant de groupes qui ont jadis, persécutés nos neurones. Il faut vous accrocher, ça va retourner vos tripes !

Pays: CH
Hummus Records HUMM028
Sortie: 2014/12/08