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CANDLEMASS – Candlemass

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Quel bonheur que ce colis promotionnel envoyé de Pologne par Metal Mind Productions. Une enveloppe pleine à craquer de rééditions d’albums de Candlemass, Voivod et Samael. Que demander de plus ? Ajoutez-y un sapin et un gros mec rouge et c’est Noël !

Sorti à l’origine chez Nuclear Blast en 2005, « Candlemass » était l’album de la résurrection de Candlemass. Le premier disque studio du groupe avec Messiah Marcolin au chant depuis le « Tales Of Creation » de 1989. Après le « Live » de 1991 qui avait précédé de peu le départ de du moine hirsute, Candlemass avait connu quelques années d’errance. Dans un premier temps, le groupe avait recruté Thomas Vikström, un excellent vocaliste (NDR : actuellement chez Therion) dont le seul défaut était qu’il n’était pas Marcolin. Le relatif insuccès du mésestimé « Chapter VI » (1992) avait été à la base d’une rupture entre Leif Edling (le bassiste fondateur) et les autres musiciens du groupe. Candlemass s’était disloqué et Edling s’était consacré à l’excellent Abstrakt Algebra. Le premier retour de Candlemass avait eu lieu en 1998, sous l’impulsion d’un fan ultime nommé… Michael Amott. Le guitariste d’Arch Enemy et des Spiritual Beggars, inconditionnel du groupe, avait convaincu Edling de relancer l’affaire. Aucun des membres originaux n’avait accepté de participer à ce retour et c’est donc avec un line-up entièrement remanié (avec Amott aux guitares) que Candlemass avait publié l’étrange « Dactylis Glomerata », plus Stoner que Doom et, un an plus tard, ce « From the 13th Sun » (NDR : sans Amott cette fois) sonnant plus comme une plaque du Black Sabbath des seventies que comme un album d’Epic Doom Metal. S’en était suivi une autre période creuse, au cours de laquelle le bassiste avait retrouvé quelques membres d’Abstrakt Algebra pour fonder Krux. Depuis 2001, il y avait des rumeurs de reformations et de concerts donnés, mais rien de vraiment concret pour nous qui n’habitions pas dans les pays nordiques. Et puis il y eut ce beau jour de mai 2005 et la sortie inespérée de ce « Candlemass » qui célébrait non seulement le retour du génial Messiah, mais aussi celui de tous les musiciens qui avaient participé au mythique « Nightfall » de 1987.

Un disque éponyme est souvent le signe d’un cruel manque d’inspiration. Mais c’est loin d’être le cas pour ce « Candlemass » qui est un condensé de tout ce que nous aimons chez Candlemass et son titre semble donc s’imposer de lui-même. Nous y retrouvons le line-up classique au top de sa forme. Marcolin y chante comme un dieu. Les cordes vocales qu’il a entretenues toutes ces années en chantant au sein de Memento Mori semblent plus puissantes encore que par le passé. Côté musique, aussi, c’est la résurrection. Les vagabondages Stoner et les trips rétrogrades vers les seventies Heavy Rock ont été définitivement abandonnés et le Doom Métal épique fait un retour fracassant.

« The Black Dwarf » donne instantanément le ton en ouvrant sur la plaque avec la légèreté éthérée d’une charge de mammouth affolés. Avec « Seven Silver Keys », nous retrouvons Candlemass dans ce qu’il a de plus envoutant : des vocaux métallico-opératiques, un tempo pachydermique, un mélange de guitares pesantes et de nappes de claviers atmosphériques, le tout, sublimé par un solo lumineux de Lars Johansson. « Assassin Of The Light », « Spellbreaker », « Copenicus » et « The Day And The Night », avec leurs variations rythmiques allant tu lent à l’encore plus lent, leur chant puissant et leurs atmosphères plombées, nous ramènent au Candlemass épique pur jus ; celui qui à influencé la plupart des formation Doom Métal de la seconde moitié des eighties. « The Man Who Fell From The Sky » est un instrumental sympathique (mais pas transcendant) qui semble servir de faire valoir au fabuleux « Witches » ; une sorte de « Black Stone Wielder » des années 2000 ; à notre humble avis, le meilleur titre de l’album. « Born In A Tank » et son riff ‘à la’ « Children Of The Grave » est le titre qui rappelle le plus la filiation qui existe entre la musique de Candlemass et celle de Black Sabbath. La qualité sonore est impressionnante, et pour cause : « Candlemass » a été produit et mixé par Pontus Norgren, l’ex-guitariste de The Poodles et actuel Hammerfall, qui fut longtemps ingénieur du son pour Europe et King Diamond.

Malheureusement, cette réconciliation mythique entre Candlemass et Messiah Marcolin ne dura que le temps d’un album. Mais bon sang, quel album ! Un must absolu pour les fans du genre.

L’album (55’09) :

  1. Black Dwarf (5’43)
  2. Seven Silver Keys (4’59)
  3. Assassin Of The Light (6’29)
  4. Copernicus (7’17)
  5. The Man Who Fell From The Sky (3’26)
  6. Witches (6’22)
  7. Born In A Tank (4’56)
  8. Spellbreaker (7’02)
  9. The Day And The Night (8’52)

Le groupe :

  • Messiah Marcolin : Chant
  • Mappe Björkman : Guitares
  • Lars Johansson : Guitares Lead
  • Leif Edling : Basse
  • Jan Lindh : Batterie

Pays: SE
Metal Mind Production MASS CD 1491 DG
Sortie: 2014/11/17 (réédition, original 2005)

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