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SAILLE – Eldritch

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Rien ne semble pouvoir arrêter la marche victorieuse de Saille qui, à la force du poignet et du riff, s’empare du trône des souverains de la scène Black Métal flamande. Le quintette gantois, que nous avons vu guerroyer au printemps dernier aux côtés des terribles Mayhem sur le champs de bataille de l’Ancienne Belgique, profite de l’absence prolongée d’Ancient Rites pour s’offrir une place au soleil (de Satan).

Formé en 2008 par le claviériste Dries Gaerdelen, Saille a publié deux plaques épiques et haineuses intitulées « Irreversible Decay » (2011) et « Ritu » (2013) et s’est produit sur des scènes aussi prestigieuses que celles du Graspop, de l’Eindhoven Metal Meeting, du Métal Méan et du Black Winter Fest de Copenhagen. Comme ses méfaits précédents, son nouvel opus intitulé « Eldritch » sort sur le label italien Code666 (Negura Bunget, Fen, Eibon La Furies, etc.).

« Eldritch » propose plus de 55 minutes d’un Black Métal symphonique féroce inspiré, au niveau du son, par les œuvres d’Emperor, Dimmu Borgir, Limbonic Art ou Keep Of Kalessin et, au niveau des lyrics, par celles des maitres de littérature horrifique (Stephen King, H.P. Lovecraft, Robert W. Chambers, etc.)

Les plages sont relativement longues (NDR : un peu plus de six minutes en moyenne). Assez longues, en tout cas, pour que s’y côtoient les humeurs. La rage, bien sur, est prédominante. Elle s’exprime au moyen d’une double pédale supersonique, de guitares déchirantes et de vociférations abyssales. Cependant, elle cède parfois la place à une mélancolie malsaine. Le tempo décélère, la batterie se fait plus subtile, les claviers prennent le pas sur les guitares (sans toutefois les effacer), les vocaux, toujours haineux, sont secondés par des chœurs proches de ceux qui transcendaient les premiers maléfices digitaux d’Emperor.

Saille ne réinvente sans doute pas le blasphème sonore et la misanthropie symphonique, cependant, il a le mérite de persister et même d’exceller dans un style que beaucoup ont abandonné lorsqu’il a été passé de mode. Rien que pour cela, il mérite notre respect. Un groupe et un album à découvrir si « In The Nightside Eclipse », « In Abhorrence Dementia » et « Enthrone Darkness Triomphant » squattent encore parfois votre platine laser.

L’album (55’40) :

  1. Emerald (6’09)
  2. Walpurgis (4’13)
  3. The Great God Pan (7’35)
  4. Aklo (7’09)
  5. Cold War (6’41)
  6. Eater Of Worlds (7’26)
  7. Red Death (6’10)
  8. Dagon (6’19)
  9. Carcosa (3’53)

Le groupe :

  • Dennie Grondelaers : Chant
  • Reinier Schenk : Guitare et Basse
  • Jonathan Vanderwaal : Guitare et Chant Clair
  • Dries Gaerdelen : Claviers, Piano et Chant Clair
  • Kevin De Leener : Batterie

Pays: BE
Code666 Records – Code099
Sortie: 2014/11/10

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