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HIDDEN LANDS – Lycksalighetens ö

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Deux longues années se sont déroulées depuis le fabuleux album « In our nature » qui manifestement, n’avait pas laissé indifférent notre auditoire. Rappelez-vous de ce somptueux album où les orgues et les synthétiseurs étaient placés aux avant-postes afin de nous émerveiller. C’est toujours Hannes Ljunghall qui tient les rênes du projet au niveau de l’écriture et de la maitrise des instruments à claviers.

C’est dans un fort beau digipack que nous trouvons la galette qui devrait à nouveau nous porter aux anges car c’est bien là, que se trouve mon espoir et mon désir non dissimulés. « Corsican Daydream » démarre cet opus tel une complainte symphonique qui évolue vers un morceau hautement atmosphérique et progressif où, on retrouve rapidement le fabuleux doigté d’Hannes. Passant d’une orchestration d’église vers des sons d’orgue qui nous rappelle Deep Purple, la section rythmique s’encanaille avec les synthétiseurs. Le jeu soutenu de la batterie fait jeu égal avec les claviers. N’oublions pas le piano qui est majestueux depuis le début et qui permet l’arrivée du chant. Ce dernier toujours proche du grand Joe Jackson, nous enivre à nouveau pour mieux nous envoler. Si l’on peut penser à Thomas Bodin des Flower Kings, on pourrait aussi revenir vers l’album « Natural Disaster » d’Anathema ! En tout cas, ce premier épique de plus de 12 minutes tient toutes les promesses attendues avec ce savant mélange de délicatesse et de démonstrations techniques.

A ce stade, mon cœur et mon cerveau sont déjà tous deux loin de notre galaxie et, il m’est difficile de garder l’esprit clair pour continuer cette analyse. Prenant sur moi, je me jette corps et âme dans le second morceau « Dakkar » toujours grand format puisqu’il culmine à plus de 10 minutes. Départ toujours symphonique avant de partir sur des ambiances atmosphériques où la voix de Bruno Edling fait merveille avec toute sa sensibilité. Le travail de la section rythmique est remarquable avec la palme d’or pour le batteur Gustav Nyberg qui, assiste remarquablement son compère bassiste Philip Bastin également très doué dans son travail. Concernant le maitre de cérémonie, Hannes survole son sujet avec un niveau incroyable aussi bien aux claviers qu’au piano. La délicatesse est partout et l’ensemble, nous apporte apaisement et rêveries. Il me reste à parler des passages à la guitare où l’on perçoit l’ombre du grand Mike Oldfield période « Exposed » !

« In The Wind » est une composition au format plus classique où les claviers portent encore la sensible voix de Bruno. Morceau plus lancinant et plus calme, ce dernier prouve une nouvelle fois la force d’écriture et de composition du claviériste. « Over Again » à la fois plus rock et plus entrainant, nous emporte encore vers le ciel. Mais on revient toujours à cette ambiance de ballades synthétiques souvent imprimée sur le précédent opus. Les claviers virevoltent inlassablement dans de nombreux registres de sons qui nous rappellent une nouvelle fois le travail de Thomas Bodin. Enfin, il y a le retour de la guitare qui s’envole dans un très beau solo qui sonne le glas du très haut niveau atteint. C’est un piano classique et chatoyant qui lance « PI », morceau qui monte en puissance avec l’addition progressive des instruments.

Arrive alors l’épique de fin avec ses 19 minutes et son titre évocateur puisqu’il se nomme tout simplement « Hidden Lands » ! Peut-on considérer ce morceau comme un signe de la marque de fabrique du groupe ? C’est en tout cas une orchestration classique et majestueuse proche de la composition de départ, qui nous prend au corps. Le piano classique apaise les tremblements qui m’envahissent car, j’ai dur garder mon calme à l’apparition des synthés et du chant. Tout s’emballe et le jeu de claviers me soulèvent le cœur avec cette stratégie qui consiste à superposer couche après couche, les différents instruments. Exercice que Joe Jackson avait présenté dans son fabuleux album « Body and Soul » pour les morceaux « Loisaida » et « Heart of Ice ». Tel un tourbillon de notes de musique, l’auditeur se voit transporté dans une autre dimension où la guitare parachève le travail accompli. Mais nous ne sommes qu’à mi-chemin de cette longue composition, il nous reste encore de nombreuses minutes de pur bonheur pour nous rappeler le grand Genesis et le grand Mike Oldfield. Enfin le piano ouvre pour l’orgue qui nous emporte vers un final hallucinant !

Se terminant en apothéose, Hidden Lands et surtout son mentor Hannes Ljunghall nous offre un second recueil hors du commun. Un opus qui transporte l’auditeur très loin dans une galaxie où, la musique n’est que passion et enchantement. Sublimissime !

Pays: SE
Progress Records PRCD 059
Sortie: 2014/09/30

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