GOUDESEUNE, Antoine – Abbey Road

Rien qu’en voyant le nom de l’album, beaucoup de monde s’interroge sur le rapport entre ce jeune artiste et guitariste belge et, le fabuleux opus des Fab Four ! En fait le jeune guitariste est tellement fan des quatre garçons de Liverpool, qu’il a décidé de réenregistrer les pistes originales de l’album dans le mythique studio d’Abbey Road de Londres !

Fan depuis l’âge de 11 ans, Antoine Goudeseune réalise donc son rêve d’enfant en rejouant en entier, le mythique album à la guitare solo. Dans le même ordre (respect de la tracklist) et dans le même studio, il nous propose cette revisite d’inoubliables chansons. Avant cela et après de nombreuses années de pratique à la guitare classique, il réalise en 2012 l’album « Fingerpicking The Beatles » qui manifestement impressionnera le grand Marc Isaye en personne. On dénombre par la suite, de nombreux concerts et passages à la radio et à la TV.

Exercice périlleux pour le musicien, il en est de même pour le chroniqueur qui doit marcher sur des œufs afin de pouvoir, vous proposer un jugement des plus objectifs. D’ailleurs la vision de la pochette, clin d’œil à l’originale, n’est pas pour m’aider dans ma difficile décision. Alors prenons notre courage à deux mains, mettons l’opus dans le lecteur et écoutons attentivement le travail accompli.

C’est une guitare acoustique limpide qui ouvre l’album sous la forme d’un récital de cordes. Posé et quelque peu intimiste, la version ici proposée est sans aucun artifice et met parfaitement en valeur les qualités de guitariste d’Antoine. Le récital continue sur le même tempo avec un petit côté unplugged sans public où la 6 cordes, reste le fil conducteur des interprétations. Petit clin d’œil à la version de « Here comes the sun » où s’invite le guitariste et virtuose suédois Mattias IA Eklundh qui envole quelque peu l’ensemble joué jusqu’à présent. Car c’est peut-être là que le bas blesse parce que tout est fortement calme avec un folk léger qui pourrait assoupir certains auditeurs. On note bien quelques passages plus enjoués qui relèvent le niveau d’énergie dégagé mais est-ce suffisant ?

Choix difficile car autant on peut féliciter la démarche osée du guitariste, autant l’ensemble parait monocorde et fort homogène. Il manque ici la fougue d’un Neil Young ou d’un Steve Hackett. Mais finalement, n’était-ce pas la volonté de l’artiste ? À vous de voir !

Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2014/09/26