WOLF – Devil Seed
Avec sept albums au compteur, Wolf commence tout doucement à devenir l’un des plus anciens élèves de la ‘Vieille École (rénovée) du Heavy Metal Traditionnel’. Si, à l’époque de sa formation en 1995, le groupe suédois faisait un peu figure d’OVNI passéiste au sein de la communauté métallique, il doit aujourd’hui faire face la concurrence de jeunes loups avides, comme lui, de traditions métalliques ancestrales. Nous pensons notamment à ses compatriotes d’Enforcer, aux canadiens de Striker ou encore, à nos redoutables Evil Invaders.
En inconditionnels de « Legions Of Bastards« (NDR : le dernier album en date, sorti il y a déjà un peu plus de trois ans), nous n’en pouvions plus d’attendre la suite des évènements. Et c’est donc avec joie que nous accueillons ce « Devil Seed », un brin différent, mais tout aussi réussi que son prédécesseur.
Car pour Wolf, ‘tradition’ ne rime pas forcément avec ‘répétition’ et bien qu’elle soit toujours forgée dans le même métal que celles de Judas Priest, Iron Maiden, Mercyful Fate et Thin Lizzy, sa nouvelle plaque ne ressemble guère à celle de 2011. Il y a trois ans de cela, Wolf jouait surtout la carte ‘Judas Priest’ : la plupart de ses compositions fonçaient à une allure proche de celle de « Painkiller » et Niklas Stålvind étirait ses cordes vocales pour grimper aussi haut dans les aigus que Rob Halford. Avec « Devil Seed », Wolf varie un peu plus les plaisirs. Le tempo, dans l’ensemble, a beaucoup ralenti (même si « Shark Attack » dépasse encore largement la vitesse autorisée) et Stålvind range au placard sa tenue de Metal God pour faire preuve d’un peu plus de personnalité. Bien sur, la diminution de vitesse va de pair avec une légère perte d’énergie, mais celle-ci est compensée par un apport non négligeable de finesse et de mélodie. Comme toujours, la musique de Wolf fait la part belle aux harmonies de guitares jumelles distillées par Niklas Stålvind, secondé par un nouveau compère répondant au patronyme de Simon Johansson. Ce dernier n’est pas un inconnu, puis qu’il officie également au sein de la formation Doom Métal Memory Garden et du combo Death Mélodique Bibleblack.
Ajoutons, pour achever de vous convaincre que la plaque a été enregistrée par le fameux Jens Bogren (Katatonia, Kreator, Opeth, etc.) l’une des stars montante de la production que Stålvind n’hésite pas à qualifier de nouveau ‘Martin Birch’.
Un délice pour l’amateur de métal traditionnel. A déguster sans modération.
L’album (47’11) :
- Overture in C Shark (2’15)
- Shark Attack (3’27)
- Skeleton Woman (4’52)
- Surgeons Of Lobotomy (4’08)
- My Demon (3’59)
- I Am Pain (3’38)
- Back From The Grave (4’25)
- The Dark Passenger (5’35)
- River Everlost (5’20)
- Frozen (4’14)
- Killing Floor (5’21)
Le groupe :
- Niklas Stålvind : Chant, Guitares
- Simon Johansson : Guitares, Chœurs
- Anders Modd : Basse
- Richard Holmgren : Batterie
Pays: SE
Century Media
Sortie: 2014/08/25