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INTROITUS – Anima

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Rappelez-vous en 2011, j’avais trouvé en demi-teinte le second opus de ce groupe suédois qui présentait de belles plages progressives mais aussi, des interludes musicaux dispensables. J’avais aussi à l’époque émis l’idée que le troisième album serait le bon ! Voici donc venu le moment de vérifier ma thèse avec la sortie d’« Anima » qui doit normalement porter haut les couleurs du groupe de Mats Bender. Présentant des similitudes avec le travail de Glass Hammer, Kaipa ou Pink Floyd, les compositions gardent ici un style classique tout en se modernisant grâce au travail des guitares et des claviers. Le chant féminin reste un élément majeur du groupe avec au final, un opus plus musclé et plus abouti que le précédent. Voilà pour la présentation officielle du label Progress Records mais maintenant, passons à l’autopsie du dit album !

Album composé d’une courte intro, de six épiques dont la plage titulaire culmine à plus de 16 minutes et d’un final qui reprend le même canevas qu’au départ. C’est le son du vent et des cloches d’église qui introduit un chant féminin aérien ici accompagné par un piano classique. L’intro monte crescendo vers une flûte pour le démarrage du premier épique qui s’étire sur plus de 10 minutes. Les synthétiseurs apportent de la hauteur à un rock progressif proche d’un Arena ou d’un Pendragon. D’ailleurs, les claviers virevoltent à la manière d’un Clive Nolan avec un petit côté futuriste. Le chant féminin qui vient apaiser l’ensemble, nous rappelle Frequency Drift et surtout Mostly Autumn car, on est bien dans cette mouvance où rock progressif et chant féminin font si bon ménage. Les claviers restent omniprésents, volubiles et aériens mais n’oublions pas la guitare qui, pousse aussi le bout de son nez. L’alternance des moments d’apaisement et des moments plus enjoués fait de ce premier épique, une franche réussite.

On approche ensuite de moments plus heavy où basse et batterie sont mis en avant. L’orchestration porte toujours le beau chant féminin d’Anna Jacobs avec en fond sonore, les claviers qui apportent une touche plus atmosphérique. Mais voici venir une guitare aérienne et bluesy pour continuer le programme qui reste toujours chatoyant et agréable à écouter. Le chant reste en corrélation avec les passages plus doux, et ce, pour contrebalancer les moments plus énergiques. Ballade acoustique pour suivre puis étrangement, l’arrivée de chants électroniques et futuristes qui tranchent quelque peu avec le reste. Tous ces changements mettent par contre bien en valeur, le travail accompli par Mats Bender qui a fait preuve de beaucoup d’inspiration. La plage titulaire garde le même niveau musical avec toujours, beaucoup de recherches sur un très long morceau. Le final apaise le tout avec le retour du vent et du piano classique.

Introitus a réussi ce que j’avais espéré, accoucher d’un excellent album de rock progressif où tous les rythmes et styles se côtoient. Toutes les compositions font preuve de complexité pour un ensemble homogène et hautement attractif. N’hésitez pas, écoutez et faites-vous une raison !

Pays: SE
Progress Records PRCD 058
Sortie: 2014/08/20

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