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WILLIE, Jay BLUES BAND – Rumblin’ and slidin’

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Après son excellent deuxième album « New York minute« , premier à sortir sur le label Zoho, Jay Willie et son groupe blues reviennent avec « Rumblin’ and slidin’ ». Il ne faut pas être un voyant extra-lucide pour comprendre que le bon Jay Willie va remettre le couvert et nous renvoyer directement dans le monde du blues savoureusement électrifié, entre Johnny Winter, Stevie Ray Vaughan ou Bugs Henderson (tous décédés, malheureusement).

Mais Jay Willie est bien vivant et c’est avec un moral de vainqueur qu’il a remis en route son combo, composé en priorité de ses deux acolytes Bob Callahan (guitare et chant) et Bobby Torello (batterie). On complète le tout avec une brochette de musiciens, au premier rang desquels figure Steve Clarke. Celui-ci tient la basse et a rejoint Jay Willie sur une base régulière pour les concerts et les tournées. Son expérience acquise au sein de divers groupes comme The Yellow Jackets, Theresa Wright Quartet, Patxi, Tower Of Power, Melvin Sparks, Pieces Of A Dream, Esteban et son propre Steve Clarke Trio est un atout de choix dans la balance.

Pour continuer dans les atouts et atteindre la combinaison gagnante, Jay Willie a convoqué quelques invités experts en grandeur et en beauté musicale : Jason Ricci (harmonica, qui avait déjà joué sur l’album « New York minute ») et Suzanne Vick, une chanteuse au registre vocal impressionnant. Ces deux-là jouent ensemble sur la reprise du « Fly away » d’Edgar Winter. C’est une des nombreuses reprises de ce nouvel album, qui délivre également d’excellentes versions de « Rumble » (Link Wray), « Key to the highway » (Muddy Waters) ou « It hurts me too » (Mel London). De plus, quatre titres live sont ajoutés en fin de disque, toujours avec des reprises : « Hold me tight talk dirty » (Charlie Karp), « Tore down » (Sonny Thompson), « Mercy, mercy, mercy » (Larry Williams) et le classique « For what it’s worth » de Buffalo Springfield. Ces quatre morceaux ont été captés lors d’un festival en 2013, avec les musiciens de tournée de Jay Willie : Ron Stahl (batterie) et Ted Yakush (saxophone).

Voilà de quoi être rassuré sur le choix des morceaux mais il ne faut surtout pas négliger les compositions originales du groupe, qui rivalise avec ses ancêtres blues en matière d’énergie, de conviction, d’émotion et de plaisir de jouer. Rien à dire sur « The leetch », « Caballo », « Dirty two thirty » ou « Rotten person » : tout est impeccable, rugueux et technique à souhait.

Jay Willie, au fil de ses albums réguliers et sympathiques, confirme donc une réputation de beau faiseur d’un blues racé, aux tonalités et aux ambiances variées, entre la ruralité du blues du Delta, l’électricité et la rigueur de celui de Chicago et, en bonus et sans supplément de prix, d’un peu de rock ‘n’ roll, ce qui ne fait jamais de mal.

Pays: US
Zoho Music
Sortie: 2014/08/12

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