CORRUPTION – Devil’s Share
Voici donc le retour triomphant de Corruption ; un groupe dont votre serviteur n’a jamais entendu parler auparavant, mais qui est présenté par son label (Metal Mind Productions) comme ‘une légende’ du Stoner Métal polonais. Metal Mind n’a jamais été du genre à nous raconter des bobards, cependant, par simple curiosité journalistique, nous avons décidé de mettre sa parole en doute.
Quelques renseignements pris sur la toile (NDR : un article consacré au groupe sur le Wikipédia polonais soumis aux approximations du traducteur Google) nous ont rassurés : Corruption peut effectivement être considéré comme un groupe de référence au pays de Nergal et de Jean-Paul II. Formé il y a déjà 22 ans dans la ville de Sandomierz, Corruption a six albums et un DVD à son actif. Parmi ses plus hauts faits d’arme, le groupe se targue d’avoir joué devant 400.000 personnes lors de la neuvième édition du fameux festival Przystanek Woodstock et d’avoir ouvert pour Deep Purple sur sa tournée 2003. Corruption, qui semble avoir connu quelques soucis de personnel depuis la sortie de son dernier opus en date (« Bourbon River Bank ») en 2010, revient aujourd’hui avec un nouvel opus intitulé « Devil’s Share » et un line-up presque entièrement remanié. Trois nouveaux musiciens ferraillent désormais aux côtés du bassiste fondateur Piotr ‘Aniol’ Wacisz, Ceux-ci ne sont pas des novices, puisqu’ils font tous partie de formations métal polonaises relativement célèbres comme Exlibris, Dr. Ink ou Virgin Snatch.
Afin, probablement, d’attiser l’appétit des amateurs de Stoner Rock, Metal Mind présente « Devil’s Share » comme : ‘un must pour les fans de Kyuss et de Monster Magnet’. Toutefois, nous ne retrouvons pas vraiment ici les fameuses sonorités rock psychédéliques dont Kyuss et Monster Magnet ont fait leur fond de commerce. Avec ses consonances métalliques (NDR : l’album a été produit par Filip « Heinrich » Hałucha, le bassiste de la formation Black Métal Symphonique Vesania), la musique de Corruption nous semble bien plus proche du Stoner Métal plombé décliné par les Spiritual Beggars. Les Stone Rockers polonais piétinent également les plates bandes (NDR : laissées depuis longtemps en friche, il est vrai) de Zakk Wylde et de son projet Blues/Country/Sudiste Pride & Glory en ajoutant quelques notes de banjo et d’harmonica jouissives à leur Rock plombé. Wylde semble d’ailleurs être une références avouées puisque le groupe lui rend un amusant hommage en reprenant le fameux « Born To Be Wild » de Steppenwolf (rebaptisé « Born To Be Zakk Wylde » pour l’occasion) qu’il combine avec quelques accords du « Holy Diver » de Ronnie James Dio.
Une excellente surprise !
L’album (47’57) :
- Hang’n’Over (4’19)
- This Is The Day (3’31)
- Story Of Things That Should Not Be (4’24)
- Traveller Blues (4’56)
- Grime Whorehouse (3’40)
- Trespasstellers (Acoustic) (1’44)
- Inspire (4’31)
- Regression (4’54)
- Born To Be Zakk Wylde (4’10)
- Betty Pyro (3’00)
- Moment Of Truth (8’48)
Le groupe :
- Daniel ‘Danny’ Lechmański : Guitares, Chant
- Piotr ‘Rutkoś’ Rutkwoski : Guitares, Chant
- Piotr ‘Aniol’ Wacisz : Basse
- Bartek ‘Vincent’ Gamracy : Batterie
Pays: PL
Metal Mind Productions – MMP CD 0739
Sortie: 2014/06/09