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BRAIDE, Chris – Fifty dollar planet and twenty cent stars

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Difficile d’imaginer, quand on voit la tête de jeune éphèbe de Chris Braide sur son nouvel album « Fifty dollar planet and twenty cent stars », que ce garçon est dans le business musical depuis déjà plus de vingt ans. Il fait dire que ce sujet britannique installé depuis aux Etats-Unis commet son tout premier album à l’âge de 17 ans, en 1994. Ce « Chapter one » est produit par des sommités de la pop, Mick Hucknall (Simply Red) et Thomas Dolby, ce qui donne déjà de sérieuses indications sur le niveau de talent du jeune Chris Braide.

Ce talent, Chris Braide va principalement l’exploiter au service des autres, en se lançant dans une prolifique carrière de producteur et de songwriter pour le compte de vedettes internationales comme Beyoncé, Britney Spears, Christina Aguilera, David Guetta ou Lana Del Rey. A ces noms, les heavy métallurgistes à cheveux longs et tee-shirt Slayer viennent d’abandonner cette chronique en pestant contre la musique de m… et le star sytem qui enrichit grassement les inutiles. Ne restent plus que les petits pop rockers permanentés ou les cadres dynamiques qui pensent encore que leur petite quarantaine leur ouvre toutes les portes. Cette chronique s’adresse essentiellement à eux, avec cet album qui allie power pop et mélodies romantiques maintenues en tension par une énergie juvénile.

Chris Braide réunit dans cet album une dizaine de chansons qui, d’après lui, « ont essentiellement canalisé son côté Marc Bolan caché ». Petit rappel pour les franges plus jeunes ou ignares du lectorat : Marc Bolan était le chanteur de T. Rex, un groupe qui fabriqua le glam rock à lui tout seul entre 1970 et 1973. C’est vrai qu’il y a un petit côté glam sur certaines chansons (comme l’initiale « Fifty dollar planet », très électrifiée). Mais il faut quand même se rendre à l’évidence, si Chris Braide a voulu ressusciter T. Rex, c’est raté. Par contre, s’il a voulu faire dans Coldplay ou Robbie Williams, c’est plutôt réussi.

On se retrouve donc ici avec une pop commerciale faussement rock malgré ses aspects énergiques (« It’s no too late », « Sophia », « What’s going on in your head ») qu’on pourrait aussi appeler rock FM à faible teneur en graisses, et surtout avec des ballades plus ou moins intenses (« This is for the girl », « Fascinating », « Let me love you » ou la plus réussie de toutes, « Take what you can »). C’est joli, simple et frais, finement produit mais c’est très lisse pour les goûts de ceux qui aiment le rock un peu plus costaud et plus épicé. Maintenant, pour emballer la voisine de palier à la suite d’une promenade romantique en voiture préalablement lavée au savon doux et débarrassée des papiers gras sous les sièges, c’est jouable.

Pays: US
Cherry Red Records
Sortie: 2014/05/05

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