DEEP IN HATE – Chronicles Of Oblivion
‘Si tu n’aimes pas ça, n’en dégoutes pas les autres’ m’avait un jour conseillé ma mère alors que je vomissais une ration de choux de Bruxelles ingurgitée avec dégout quelques secondes plus tôt. Quarante ans plus tard, je vais tenter d’appliquer cette tendre recommandation maternelle à ma chronique de l’album « Chronicles Of Oblivion » des Parisiens de Deep In Hate. La chose, cependant, ne sera pas aisée puisque l’écoute de la plaque m’est presque aussi insupportable que le goût infect de la plante herbacée nauséabonde de la famille des Brassicaceae qui me causa jadis moult nausées et vomissements.
« Chronicles Of Oblivion » est-il un mauvais album pour autant ? Probablement pas puisque mes collègues chroniqueurs de la grande toile ne tarissent pas d’éloges pour le Deathcore ultra brutal du quintette français. L’explication de mon aversion pour « Chronicles Of Oblivion » a été donnée par Danny Glover à Mel Gibson à de nombreuses reprises au cours de la quadrilogie « Lethal Weapon » : « I’m too old for this shit » !
Deep In Hate existe depuis 2004 et a publié deux albums (« Only The Strong Survive » en 2007 et « Origins Of Inequality » en 2011) avant de signer avec Kaotoxin Records (Drawers, We All Die (Laughing)). Le groupe abrite en son sein Nicolas Bastos, l’ex-batteur de L’Esprit Du Clan (NDR : qui avait donné un coup de main (live) à nos compatriotes d’Aborted il y a quelques années).
« Chronicles Of Oblivion » est donc le troisième album du groupe. Sur le site web de Kaotoxin, la nouvelle plaque nous est présentée comme ‘plus mélodique’ que les deux précédentes (note pour plus tard : ne surtout pas écouter les deux premiers albums). Car j’ai beau chercher : de la mélodie, je n’en trouve pas vraiment dans cette succession de riffs hachés et de beats véloces. Mes confrères scribouillards de la grande toile semblent présenter la technique ‘chirurgicale’ (NDR : le mot est employé à plusieurs reprises) du groupe comme un atout. Je n’y vois, quant à moi, que froideur synthétique et inhumanité. Le jeu de l’ami Bastos, aussi mécanique que brutal, génère autant d’émotion qu’une rafale de mitraillette. Aussi techniques qu’ils soient, les riffs sont répétitifs et sans âme. Quant au chant, il est plus caverneux qu’un gargouillement intestinal post ingurgitation de choux de Bruxelles, ce qui ne m’aide pas franchement à apprécier la chose.
En commençant cette chronique, je m’étais promis de ne pas être négatif. Je n’y suis pas parvenu !
L’album (35’11) :
- Introduction (0’58)
- Genesis Of Void (3’56)
- The Cattle Procession (4’04)
- Altars Of Lies (4’08)
- New Republic (3’49)
- The Unheard Prayers (4’33)
- The Divide (3’24)
- Wingless Gods (3’30)
- Beyond (6’44)
Le groupe :
- Vinc : Guitares
- Flo : Guitares
- Kapute : Bass
- Nicolas Bastos : Batterie
Pays: FR
Kaotoxin – TOX037
Sortie: 2014/06/03