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WAYLAND, Sean – Barrenjoey

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Sean Wayland n’est pas forcément très connu sous nos latitudes, mais il gagnerait à l’être. Né en Australie en 1969, le jeune Sean baigne dans la musique dès son plus jeune âge, avec un père jazzeux amateur de Keith Jarrett et Chick Corea, et une grand-mère pianiste de concert, la première à avoir interprété Olivier Messiaen en Australie. Après avoir étudié le violon au conservatoire, Sean Wayland se tourne vers le piano dont il acquiert une maîtrise plus que complète.

Il comprend qu’il a intérêt à abandonner ses études d’ingénieur électricien pour se tourner vers une carrière musicale, une vraie vocation pour lui. Et le style, ce sera le jazz. Le pianiste jazz John Bostock lui met dans l’oreille du John Coltrane, du Miles Davis ou du Herbie Hancock et le jeune homme trouve définitivement son créneau. Parti parfaire son éducation musicale à New York, ville où il réside désormais, il sort du conservatoire avec mention et fait finaliste au National Jazz Piano Awards du festival Wangaratta en 1993.

C’est l’année suivante que Sean Wayland démarre une carrière solo qui se monte aujourd’hui à une bonne vingtaine d’albums, ainsi qu’à des participations multiples sur des disques d’autres artistes (Allan Holdsworth, Wayne Krantz , David Binney, Madeliene Peyroux, Tim Miller, Jon Gordon, Isaac Darche, Dan Pratt, Matt Geraghty, The Dangit-Bobbys, Jay Collins , Jesse Harris, Gerald Hayes, Justine Clark, Steve Hunter, James Muller ou Steve Mckenna, par exemple). Ses activités l’ont aussi amené à tourner un peu partout dans le monde, aux USA bien sûr, mais aussi en Chine, au Japon, en Grande-Bretagne, en Allemagne, à Hong Kong ou en Nouvelle-Zélande. Il est le producteur du premier DVD d’initiation au jazz paru en Chine.

Le cru 2014 de Sean Wayland se concrétise par ce « Barrenjoey », disque bien rempli puisqu’il affiche 19 morceaux et 78 minutes d’écoute. Au programme, du jazz fusion du meilleur effet, avec des mélodies souples qui glissent avec aisance et rapidité, un chant clair et doux placé avec équilibre dans le mixage et de la dextérité confirmée sur tous les instruments. Sean Wayland fait montre d’un art pianistique irréprochable mais il laisse aussi s’exprimer ses guitaristes (James Muller et Nate Wood) qui glissent à l’occasion des solos précis et athlétiques. On pourrait rapprocher le style de cet album d’artistes comme Alan Parsons ou Robert Palmer, tant le jazz rock formulé ici prend aussi des allures pop, prises dans la meilleure acception du terme.

« Barrenjoey » fait couler ses 19 morceaux sans ennui, ni à-coups. Les musiciens qui y œuvrent ne tombent jamais dans le piège de la démonstration technique outrancière, ni dans la mièvrerie fatigante. Le résultat est donc superbement équilibré et agréable. A découvrir si vous êtes dans le jazz fusion ou amateurs de mélodies bien ficelées.

Pays: US
Seed CD021
Sortie: 2014

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