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VIZA – Aria

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Nous retrouvons les Arméniens d’outre-Atlantique de Viza, dans un nouvel album qui fait suite à « Carnivalia« , sympathique disque qui nous avait permis de découvrir un combo enjoué et imaginatif, recyclant avec bonheur les mélodies de l’Est européen avec des sonorités métal explosives. A l’instar de Gogol Bordello, autre troupe de moujiks installée à New York, Viza pratique donc un mélange des genres d’une redoutable efficacité pour une raison très simple : ses musiciens sont quand même de sacrés techniciens.

Depuis 2012, le groupe n’a pas eu le temps de chômer. Sitôt sa tournée avec Serj Tankian (ex-System Of A Down) terminée, les gens de Viza se sont remis au travail pour un successeur de « Carnivalia ». Du point de vue du personnel, peu de changements, on retrouve toujours Knoup Tomopoulos (chant), Orbel Babayan (guitare), Shant Bismeyan (guitare), Andrew Kzirian (oud), Alex Katcherian (basse) et Chistopher Daniel (batterie). Seuls Hiram Rosario (batterie) et Jivan Gasparyan Jr ne figurent plus à l’appel. Signalons aussi quelques musiciens invités, histoire de mettre encore plus d’ampleur dans les morceaux : Danny Shamoun (percussions et claviers), Yervan Kalajian (violon), Andrew Conrad (clarinette), Heibert Sarian (chant), Sam Babayan (chant) et Gor Vkhkryan (chant). On le voit, ce n’est plus un groupe, c’est la ville d’Erevan réunie en studio.

Viza a bénéficié de la fine fleur de la faune des studios pour mettre sur pied son « Aria ». Sam Martin enregistre les morceaux au studio Swinghouse d’Hollywood, Warren Huart (ingénieur d’Aerosmith) les mixe au studio Spitfire de Laurel Canyon, avec l’assistance de Phil Allen (technicien d’Adèle), et Adam Ayan mastérise le tout au studio Gateway de Portland (pas celui de l’Oregon mais celui du Maine sur la côte Est).

On se retrouve avec un florilège de douze morceaux tout à fait séduisants, capable de développer de belles saveurs sur des climats variés. Le groupe est toujours dans son métal orientalisant à la System Of A Down mais affiche à mon humble avis une plus grande maturité et une plus grande cohérence. Dès le premier titre « Never feel », on est mis en contact avec des différences de tempos ou d’atmosphères, entre puissance métallique et parties plus subtiles. Viza maintiendra d’ailleurs cet enchevêtrement tout au long de son album, jalonné de moments forts (« Quicksand », « Vanished », « Viktor’s vanguard »), de passages plus recueillis (« The girl that doesn’t exist ») ou de simples accès de folie (« Forward march », « Alley in Tijuana »).

Incontestablement, avec un nouvel album de cette trempe, Viza démontre qu’il a encore beaucoup de choses à exprimer à l’avenir. Le groupe est toujours en phase montante, alors autant en profiter.

Pays: US
Graviton Music Services
Sortie: 2014/03/07

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