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IMPERIAL STATE ELECTRIC – Reptile brain music

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Quoi de neuf? Le rock ‘n’ roll, bien sûr. Inusable, indestructible, le genre revient encore une fois à la vie sous la main experte de Nicke Andersson, que les amateurs éclairés auront identifié comme l’ex-leader des mythiques Hellacopters. A ce nom, les têtes se découvrent et les larmes pointent aux yeux des nostalgiques de ce formidable tenant suédois du garage rock et du punk ‘n’ roll qui bâtit de belles pierres sur l’édifice du rock de 1994 à 2008, année de sa dissolution.

Eh bien, si les Hellacopters ne sont pas encore revenus aux affaires, on pourra se contenter sans rougir de honte de l’excellent Imperial State Electric, nouveau groupe de Nicke Andersson formé en 2009 pour le plus grand plaisir des consommateurs de rock électrique fulgurant et nerveux. Ce combo s’est créé à partir d’un groupe de reprises nommé Cold Ethyl, dans lequel officiaient Tomas Eriksson (batterie), Tobias Egge (guitare) et le fameux Dolph de Borst (basse), alias Dolph De Datsun des fabuleux Datsuns.

Nicke Andersson (guitare et chant) prend donc les choses en main et emmène son Imperial State Electric dans les studios en 2010 pour un premier album éponyme qui affiche tout de suite la couleur : du bon gros rock qui tâche, option garage punk et hard électrifié. On retrouve le fantôme des Hellacopters dans cet album, suivi en 2012 par « Pop war », auquel succède ce « Reptile brain music » édité fin 2013.

Ce troisième album affiche une forme insolente, dégoulinant de pépites électriques qui tiennent en haleine de la première à la dernière note. Ça flingue d’entrée de jeu avec « Emptiness into the void » et ça termine avec les genoux en sang sur « Down in the bunker ». Entre les deux, une douzaine de titres sont venus rincer l’auditeur à coups de fouets directement volés dans le cirque des New York Dolls (« Underwhelmed », « Eyes ») ou à coups de gros binaire soigné (« Faustian bargains », « More than enough of your love », « Nothing like you said it would be »). Les guitares claquent, l’excellent Dolph De Burst fait un formidable travail à la basse avec un jeu élastique et imaginatif et les vocaux pratiquent le hurlement soyeux et les harmonies adolescentes. Signalons aussi l’impeccable « Reptile brain », moment explosif mené par Dolph De Burst qui intervient en lead sur le chant.

Les passages plus lents et plus romantiques sont également réussis, comme en témoigne la poignante « Dead things » ou le solide « Stay the night ». Au final, il n’y a rien à jeter sur cet album qui ranime encore une fois la flamme du rock dans ce qu’il a de plus direct et de plus adolescent. Un joli moment de détente pour retrouver la pêche et croire à nouveau en l’éternité du rock ‘n’ roll.

Pays: SE
Psychout Records
Sortie: 2013/11/29

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