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SEARCHING (The) – Closure

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The Searching est un groupe flamand fondé à Dessel en 2011, sur les cendres du groupe prog metal Oceans Of Sadness. Les spécialistes avertis du métal belge ouvrent un œil en lisant ce nom car Oceans Of Sadness a quand même mené une jolie carrière entre 1995 et 2011, s’assurant un petit succès avec le single « So close » (2002) et en mettant sur le marché une demi-douzaine d’albums évoluant du death mélodique au métal progressif de très bon acabit.

Le maître à penser de ce groupe est Tijs Vanneste, musicien à la voix grave qui arrondit également ses fins de mois en exerçant l’honorable métier de tatoueur. Peut-être certains amateurs de métal qui lisent cette chronique ont eu l’occasion de se faire cramer le cuir par cet artisan musicien. Mais ces même amateurs de métal pourraient bien être déçus s’ils se précipitent sur le premier album de The Searching, nouveau projet de Tijs Vanneste, car « Closure » n’est ni plus ni moins qu’un album de pop rock semi-acoustique et tranquille comme Baptiste. À moins de faire preuve d’ouverture d’esprit, ce qui pourrait bien occasionner quelques joies à l’écoute de chansons bien faites et joliment écrites.

Tijs Vanneste a extirpé des ruines d’Oceans Of Sadness son fidèle claviériste Hans Claes et a reconstitué une équipe à l’aide de Tom Van Steenbergen (guitare), Nico Van de Pol (basse) et Guy Vermelen (batterie, remplaçant d’un certain Rob Rommes). Tijs Vanneste a sorti sa plus belle plume et a couché sur la partition une grosse douzaine de chansons d’obédience feutrée mais possédant toujours un moment fort, soit par le biais du chant, soit par celui de la guitare. Il y a longtemps que Vanneste voulait exprimer de nouveaux sentiments musicaux par le biais d’un album radicalement différent du sillon métal progressif habituellement creusé par Oceans Of Sadness.

Ici, The Searching parvient à sonner toujours juste, à mettre de la qualité et de l’équilibre dans des morceaux qui font passer Nickelback pour des marchands de soupe et qui sonnent comme une version optimiste d’Opeth quand ceux-ci optent pour la légèreté. Ce qui fait l’intérêt de ces morceaux, c’est la voix chaude et grave de Tijs Vanneste qui apporte un cachet inimitable. On démarre dans la douceur avec « Let me tell you » ou « The light » puis on suit la progression des chansons qui mettent de plus en plus d’intensité sur la fin (« Free-will-slave », « Children », « Never again »). Le final douillet « Way down » calme les esprits mais continue de séduire avec de belles interventions de guitares west coast pleines de feeling.

Le groupe a posté sur YouTube deux premiers singles au printemps dernier (« As it goes ») et fin octobre (« Never again »). Ces apéritifs sont maintenant rejoints par l’album « Closure » qui plaira surtout aux amateurs de soft rock et de ballades mais qui gagne à être connu parmi les populations qui ont suivi de près l’évolution musicale d’Oceans Of Solitude. Car ces deux projets sont deux faces d’un même personnage musicalement intéressant, Tijs Vanneste.

Pays: BE
LC Music
Sortie: 2013/11/28

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