MARTELEUR – My Anvil Is My Tuning Fork
Marteleur est un bassiste originaire de la région de Charleroi. En 2007, il a sorti un premier album solo intitulé « First Blows ». Aujourd’hui, il revient avec « My Anvil Is My Tuning Fork ». Son style ? Il faut le chercher dans le rock planant de l’école allemande, mais également dans le post-rock. Marteleur use de guitares uniquement, point de synthétiseurs donc contrairement à un Tangerine Dream. Pourtant, la trame est de la même veine.
Tout d’abord, signalons que cet opus est sorti en vinyle de luxe avec un tirage limité à 300 exemplaires, mais également en CD digipack limité à 100 exemplaires. Notre chronique s’intéresse à la version vinyle. Sur chacune des faces, quatre morceaux dont les trois premiers peuvent être considérés comme des suites. En effet, ils s’enchaînent et les changements de couleurs ne correspondent pas nécessairement aux changements de titres.
Sur la face A, cela démarre par une ambiance post-rock. Le premier tissage est serré, le second plus léger, même si l’intensité va crescendo. Puis, on plonge dans une ambiance intrigante très dépouillée. Le troisième titre offre des guitares déstructurées. La face se termine sur un rock planant qui a du Tangerine Dream dans les veines, même si ce sont les guitares qui mènent la danse. Le final quant à lui se tourne vers Mike Oldfield.
La face B démarre en planant. C’est répétitif et un peu long je l’avoue. On est en plein Tangerine Dream et, comme le second morceau s’enchaîne au premier, on a l’impression que c’est quelque peu tiré en longueur. Le troisième titre est plus léger dans sa première partie. Puis, une cassure nette et le rythme et l’ambiance changent. Cela reste malgré tout dans la légèreté pour terminer le triptyque. L’album se clôture de façon plus dure. L’intensité grimpe au fil du temps, avec encore une fois Tangerine Dream en toile de fond.
En résumé, Marteleur nous offre un album aux ambiances planantes que je verrais bien sonoriser films et documentaires. Il nous fait passer un moment agréable, mais n’offre rien de vraiment neuf. Il faut aimer le post-rock planant pour s’intégrer.
Pays: BE
Navalorama Records NVLRMREC01LP
Sortie: 2013

