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JANE DOE AND THE BLACK BOURGEOISES – Angel Crash

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D’abord, les présentations. Jane Doe And The Black Bourgeoises se compose de, honneur aux dames, la très jolie chanteuse Jane Doe aka Julie Meganck, des guitaristes Antoine Cannon (Super Like You) et Dave Kostman lequel officie aussi aux synthétiseurs, du bassiste Dan Diaz (Driving Dead Girl), du batteur Nicolas Scamardy (Von Durden) et de deux charmantes choristes du nom de Cookie. G. et de Cherry. B.. Le groupe est opérationnel depuis un peu plus d’un an. Ils ne sont pas comme les autres et font tout à l’envers, mais tout cela pour le bonheur du public ; ils forment un groupe, rentrent en studio, enregistrent un album, puis seulement font de la scène et ce n’est que profitable pour leur musique qui vous claque au visage comme une très bonne sensation. Ce groupe est certainement une de nos valeurs très sûres qui devrait s’exporter très facilement. C’est la multiclaque musicale dans le visage. Dur de se relever après cela, mais l’écoute de leur musique vous fait sortir les morts de leur tombe, sans problème et en mode rock’n’roll. Les vieux routards de notre rock national sont présents, je ne veux pas donner leurs noms, ils se reconnaitront (je ne tiens pas à ramasser dans la tronche autre chose que la musicale-claque). Plusieurs membres de ce groupe viennent de La Louvière ou de la région. Cette scène est assez prolifique et vient se caler petit à petit dans un créneau national, voire pour certains l’avenir international garanti comme Jane Doe and The Black Bourgeoises avec cet album plus qu’exportable et dont les sensations fourmillent dans vos jambes et vous font vaciller le bas du dos dans tous les sens.

C’est bien parti avec « She ‘s A Bitch ». On est mis directement dans le bain : des sons de guitares crasseux et poisseux qui flairent le bon rock’n’roll, une Julie a la voix rocailleuse qui vous attrape directement les oreilles au passage et ne vous les lâchent plus. La voix ne vient pas des bas fonds de Brooklyn, mais de Belgique et on peut en être fier. Julie va continuer à vous tenir en haleine avec « Boyz Rock It », seconde attaque rock’n’roll, pas de côté, mais de plein front, les guitares ne sont pas là pour vous rassurer, mais pour vous faire jumper dans tous les sens. Pour « Angel Crash », on commence en douceur avec une chanson assez rétro, même pop avec des sons vintages très soignés. La montée en puissance est graduelle et la voix de Julie sait vous amener aux limites du rock et du punk dur et bien foutu, toujours soutenus par les sons de guitares incisifs. « The Girl From Deep Brooklyn » nous offre un petit voyage aux States pour une chanson hautement recommandable avec une Julie en pleine puissance vocale appuyée par des guitares sales encore et toujours, mais qui procurent de bonnes sensations, juste ce qu’il faut de sons de Hammond pour détendre l’atmosphère humide et rock’n’roll. Ils terminent d’ailleurs la chanson sans brusquer les tympans.

Sur « Lighter », on débute en douceur avec une Julie qui sait assagir son timbre de voix. Les sons sont juste ce qu’il faut un peu vintage pour se retrouver sans accidents dans la fin des années 70-80. « The Touche » est certainement la chanson la plus abordable pour la personne qui ne connaît pas le groupe et c’est un bon début pour s’imprégner de cette musique de classe. Les sons du Hammond vous interpellent avec « Vampirized », la voix de Julie se fait plus Joan Jett, mais les deux choristes sont là pour insister et enfoncer le clou. Avec « Fat Voy (feat. Bineta Saware) », on entend de suite que le trio batterie/guitare/basse est plus qu’efficace. Il faut vous dire que les trois gars ne sont pas les derniers venus, mais des routards assez expérimentés de la scène rock belge.

« Baby You Can Run » est pour moi la pièce de choix de cet opus très réussi. Il accroche directement mes tympans délicats. Dans « Shadows (feat. Gladys) », la combinaison voix vocodée et riffs de guitares vous prend les tripes dès le début. « Vampirized » (Live @ The Six), « Lighter » (Live @ The Six), « She’s A Bitch » (Live @ The Six) et « The Touche » (Live @ The Six) sont quatre chansons en live. Le rendu est un peu mou, je trouve. C’est réellement sur une véritable scène en concert et de visu qu’il faut les voir, c’est un réel bonheur et des claques musicales à vous faire tomber au sol. Ces quatre live sont une mise en bouche qui vous donne vraiment l’envie d’affronter les sons en live.

Pour un premier opus, c’est très réussi et je vous conseille deux choses, l’achat de cette petite merveille pour la première, une petite écoute et vous êtes transportés directement dans un univers rock rétro et si actuel. La seconde chose, c’est la phase concert. On m’a dit que le second opus est presque prêt, il a été enregistré chez les frères Greg et Micka Chainis d’Abel Caine à Carnières. Nous l’attendrons donc au tournant avec intérêt et impatience. Mais avant cela, procurez-vous ce premier opus dans toute bonne crémerie digne de ce nom.

Liste des morceaux :

  1. She ‘s A Bitch
  2. Boyz Rock It
  3. Angel Crash
  4. The Girl From Deep Brooklyn
  5. Lighter
  6. The Touche
  7. Vampirized
  8. Fat Voy (feat. Bineta Saware)
  9. Baby You Can Run
  10. Shadows (feat. Gladys)
  11. Vampirized (Live @ The Six)
  12. Lighter (Live @ The Six)
  13. She’s A Bitch (Live @ The Six)
  14. The Touche (Live @ The Six)

Pays: BE
CenteRecords ASBL
Sortie: 2013/03

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