IMPALERS – Power Behind The Throne
Nous avons découvert les Impalers par hasard il y a quelques semaines, alors qu’ils tenaient le haut de l’affiche d’un mini-festival Thrash-Métal où nous nous étions rendus dans le but d’assister aux prestations de nos compatriotes d’Evil Invaders et Bloodrocuted. La prestation du quatuor danois nous a littéralement troué le ‘fondement’, c’est pourquoi nous nous sommes empressés de lui proposer une chronique. Le groupe a gentiment accepté de nous confier son premier rejeton discographique ; un petit joyau de Trash Métal Old School intitulé « Power Behind The Throne ». L’album est sorti en mars de cette année sur le label américain Horror Pain Gore Death Productions. Tout un programme !
La courte bio qui présente Impalers à la communauté Facebook est sans équivoque : ‘Ancré dans le métal extrême germanique des eighties, Impalers ne cherche pas à réinventer le genre, pas plus qu’il n’aspire à être neuf et unique. Vous ne trouverez ici que du Thrash Métal, rapide et agressif !’.
Si le quatuor scandinave se présente comme une simple réplique du séisme teutonique qui a secoué l’Europe au début des années quatre-vingt en comparant son Thrash Métal à celui qu’usinaient Kreator et Destruction dans le Bassin du Rhin au début de leur carrière, il nous semble quant à nous que les empaleurs scandinaves se sous-estiment un peu. Car sans trahir l’esprit qui régnait à l’époque, Impalers porte tout de même le Thrash teutonique à un autre niveau : celui de l’excellence.
Celles et ceux d’entre vous qui ont posé une oreille sur la discographie de Kreator, Destruction et Sodom se souviennent sans doute que les premiers efforts du puissant triumvirat Thrash germain n’étaient pas exempts d’approximations techniques. Force est d’avouer, que c’est loin d’être le cas ici : la section rythmique est carrée au possible, les riffs sont précis et tranchant et les parties lead sont un véritable enchantement sonique.
La petite intro acoustique placée au début de « Fear » ne laisse rien deviner du déluge sonore qui va suivre. Plus qu’à ceux des parrains du Thrash allemand, c’est immanquablement aux plages les plus speedées des premiers opus d’Exodus et de Metallica que ce titre fait penser. Le refrain hymnique et le solo de guitare ‘KirkHammetien’ confirment d’ailleurs cette impression. Seuls les vocaux écorchés de Søren Crawack témoignent ici d’une ferme intention de s’identifier aux gangs de Schmier et Miles Petrozza. « Power Behind The Throne » et « See What I See », les deux titres suivants, sont des classiques en puissance. Le groupe y fusionne l’esprit maléfique des premières offrandes de ses idoles teutonnes avec une précision chirurgicale plus typique des thrashers de la Bay Area. Nous retrouvons d’ailleurs cet envoûtant mélange sur la plupart des brûlots de la plaque. Au final, seuls les titres les plus primitifs que sont « Aggressor » ou « We Are Nothing » rentrent vraiment dans le moule ‘Kreato-Destructionnien’. « When The World Hungers » et « Death In Fire » font office d’apothéose finale. Le premier est un instrumental à tiroirs qui tient autant de Metallica que d’Iron Maiden et pour lequel il faut vraiment saluer la prestation de Thomas Carnell (guitare lead). Le second, furieux, véloce et accrocheur est l’hymne Thrash live par excellence !
Cheveux longs, jeans moulants, vestes à patches et ceintures à clous ? Cet album est fait pour vous !
L’album (44’48) :
- Fear (5’58)
- Power Behind The Throne (5’31)
- See What I See (4’28)
- Aggressor (4’32)
- Nuclear Nights (3’34)
- We Are Nothing (4’44)
- Army Of Darkness (5’10)
- When The World Hungers (7’04)
- Death In Fire (4’13)
Le groupe :
- Søren Crawack : Chant, Guitare Rythmique
- Thomas Carnell : Guitare Lead
- Dan Skøtt : Basse
- Rasmus Kjær : Batterie
Pays: DK
HPGD Productions – HPGD060
Sortie: 2013/03/05