FLESH AND FELL – Flesh And Fell
Pierre Goudesone (Goudi, Speaking T), un vieux renard des années cultes, a le nez fin et un jour de 2011, il décide de reformer Flesh And Fell. Il embrigade donc un autre vieux loup de la scène belgo-belge Laurent Stelleman (Sarah Carlier, Goudi, Lukka, Garner, Cinnamon Alley) et une chanteuse à la voix bien sur les épaules Laurence Castelain, qui est également la bassiste du groupe ALK-A-Line. Voilà ressuscité, et avec un premier album, l’un des groupes de la new wave belge et celle des années 85. Trois bonus offrent une comparaison avec les versions originales : très malin de la part du renard. Quand, dans la biographie, on signale un des groupes des années 80, je suis de cette époque et je ne connaissais pas. Comme j’aime la découverte, mon patron m’a mis cette galette pour la caler dans mes tympans délicats. Cela fait du bien et que c’est bon à entendre.
Avec « Hunger », on commence avec des guitares sales, une voix haute perchée et des beats électro très caractéristique des années 80, ma jeunesse quoi. Cela commence en force. La voix me fait penser à du très bon Siouxie. Pour « The Devil In Me », ou le diable est en moi en français, c’est un retour en arrière à la sauce actuelle. Les sons électro sont très présents et la combinaison des deux voix est magnifique. Dans « Love Machine », la voix est plus spéciale, il faut plusieurs écoutes, mais les sons passent bien. C’est un morceau assez rétro mais beaucoup plus calme et dansant. « Suicide Hero » est plus calme, plus sombre, en douceur au début, mais la montée en puissance est perceptible, j’adore. « Suspicious » est un fameux retour vers les années cultes, les années 80. « Abracadabra E-Rotica », un concentré en français de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin, c’est de toute beauté et assez réussi.
Pour « Something In Between », on repart vers Siouxie au temps de son groupe The Creatures. « The Wind » est un chouette morceau électro en français. « Tipsy », où une ambiance très Killing Joke se fait sentir, est assez prenant, mais non oppressant. « Tongue-Tied », un morceau un peu plus catchy, mais la puissance est présente. Les beats électro et la voix très Siouxie vont vous mettre d’accord. C’est une chanson dont la montée en puissance est réelle. Les bonus à la sauce d’antan comme « Emma (Eighties Release) », que ça fait du bien. Dans « Hunger (Eighties Release) », ça claque bien et c’est très actuel, que c’est bon. On termine avec « The Wind (Eighties Release) », cette version n’est pas mal aussi.
On dit toujours que c’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes. J’ai tout résumé, c’est un opus de très grande qualité sans revival aucun. C’est un simple retour aux sources de la très bonne musique de ces années cultes qui vous procuraient de très bonnes sensations et qui vous en procurent encore. Ce n’est pas un opus indispensable, mais essentiel à caler dans sa cédéthèque, les vieux briscards, ils savent encore vous en boucher un coin. J’espère que cet excellent opus, qui est à acheter dans toute bonne crémerie, aura le succès escompté en Belgique et que leur musique pourra s’exporter.
Liste des morceaux :
- Hunger
- The Devil In Me
- Love Machine
- Suicide Hero
- Suspicious
- Abracadabra E-rotica
- Something In Between
- The Wind
- Tipsy
- Tongue-Tied
- Emma (Eighties Release)
- Hunger (Eighties Release)
- The Wind (Eighties Release)
Pays: BE
Out Of Line Music – Out 627
Sortie: 2013/09/13