SLEEP-MAKES-WAVES – …and so we destroyed everything

Groupe australien atypique sorti de nulle part, celui-ci nous arrive enfin en Europe avec ce double opus qui reprend des compositions datant de 2011 ainsi qu’une seconde galette où l’on trouve un album de remix produit au départ en janvier de cette année. Derrière ces bonhommes, déjà quatre albums ainsi qu’un EP destiné au marché américain pour un groupe qui pratique depuis le départ une musique instrumentale où se mêlent le symphonique, l’ambient, le post-rock, le post-métal et le rock alternatif. Démarrage des hostilités en 2008 avec aux commandes Jonathan Khor et Otto Wicks-Green en tant que guitaristes, Tim Adderley comme batteur et Alex Wilson en tant que bassiste. Retenez d’ailleurs la présence non pas d’un mais de deux guitaristes car cela aura son importance lors de l’écoute de ce double album.

D’entrée de jeu, des références évidentes se bousculent dans ma tête car l’ambiance générale produite me ramène vers l’écurie Kscope et son mentor Steven Wilson. En effet, les Australiens sont ici fort proches de la démarche des poulains du grand Wilson. Je pense à Sun Domingo, No Sound ou Ulver. Le groupe Sanguine Hum me paraît lui aussi proche au même titre que des groupes plus connus comme Radiohead. Au-delà des espaces atmosphériques, ce sont ici les guitares électriques qui dominent avec, comme accompagnement, une judicieuse et efficace section rythmique. À certains moments, ces mêmes guitares produisent littéralement un mur de son pour développer un rock proche des groupes phares du moment. Une démarche complexe qui force l’admiration pour une musique instrumentale coup-de-poing qui me met personnellement dans un état de transe, car je retrouve ici un riche esprit de recherche qui permet le développement d’une musique multi-facettes. Anathema, Porcupine Tree ou même Sigur Ros sont également des noms qui me viennent en tant que référence, sans les voix bien sûr. Seul petit regret, c’est que la seconde galette ne soit pas parvenue à notre rédaction mais, bien évidemment, les amateurs qui feront assurément la démarche de trouver l’objet auront pour eux l’ensemble de l’oeuvre.

Afin de perpétuer le travail de tous les disciples de Steven Wilson, les Australiens maintiennent le cap de ce fabuleux genre musical qui allie un pop-rock conventionnel et énergique à une musique atmosphérique aérienne. Saluons le beau travail des deux guitaristes qui forcent ici le respect sans oublier, le travail abattu par la section rythmique, mais aussi celui des musiciens invités qui ont apporté le son du violon, de la trompette et de la guitare acoustique. J’espère de tout coeur qu’un jour je pourrai chroniquer les autres albums du groupe. Pour l’heure, je bloque celui-ci dans mon lecteur et je pense que je ne serai pas le seul. Belle performance !

Pays: AU
Monotreme Records Mono-77
Sortie: 2013/09/09