SONS OF HIPPIES – Griffons at the gates of heaven
Sons Of Hippies, cela fleure tout de suite bon les réminiscences du bon vieux temps du Peace and love, des cheveux longs fleuris et du patchouli vendu en barils de cent litres. Il s’avère que les fondateurs de ce trio floridien ont découvert qu’ils étaient d’authentiques enfants de hippies et la chanteuse/guitariste Katherine Kelly ne s’est pas formalisée que le nom du groupe n’évoque que des fils et pas des filles de hippies. L’autre responsable de ce combo hautement impliqué dans un rock néo-psychédélique strato-électrique est le batteur Jonas Canales, Brésilien d’origine et désormais perdu quelque part entre Orlando et les montages Appalaches.
Le batteur David Daly rejoint le projet en 2011, soit trois ans après la création des Sons Of Hippies, ou plutôt de son lancement dans l’espace intergalactique. Après deux albums autoproduits (« Warriors of the light », 2009, et « A-morph », 2011), les Sons Of Hippies décrochent un contrat prometteur avec le label Cleopatra qui les confient aux mains expertes de Jack Endino (mythique producteur de Nirvana et L7) pour la mise en chantier de « Griffons at the gates of heaven », album qui sort cet été sur une échelle internationale, ce qui va faire du bien à notre petit monde inutilement stressé.
Le power trio associe habilement rock psychédélique pas faiblard pour un sou, sonorités orientales retravaillées à l’électricité et mentalité détendue prônant l’amour et la culture d’herbes qui font rigoler. « Get high and listen to Sons Of Hippies » est d’ailleurs inscrit sur le patch livré en cadeau dans le CD de « Griffons at the gates of heaven », histoire de bien fixer dans les esprits quelles sont les préoccupations majeures du groupe.
De « Forward » à « Cautionary tale », les Sons Of Hippies nous livrent un cocktail captivant et hautement sympathique, basé sur des accords de guitare à la fois aériens et impulsifs, un chant charmeur aux possibilités multiples (entre Karen O des Yeah Yeah Yeahs et Grace Slick du Jefferson Airplane) et des compositions toujours recentrées sur l’essentiel, c’est-à-dire l’idée que le rock psychédélique, c’est d’abord du rock avant d’être du délire de babacools usés par les champignons mexicains. La preuve de toute cette excellence est apportée par « Mirroball », « Rose » (objet de la dernière vidéo en date), « Spaceship ride » (première vidéo officielle), le percutant « Blood in the water » ou « Man or Moon », qui ne sont que quelques exemples des bienfaits musicaux et spirituels que peut apporter ce très bon « Griffons at the gates of heaven », à classer entre Hawkwind et Black Mountain.
Pays: US
Cleopatra Records
Sortie: 2013/07/16