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HIGH ON FIRE – Spitting fire, vol. 2

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Nous continuons notre périple au cœur de l’animalité musicale de High On Fire, qui ne se contente pas de démontrer qu’il est un excellent groupe en studio mais également une attraction redoutable en live. Après un premier disque live constituant la première partie de « Spitting fire », voici la seconde moitié qui vient davantage mettre l’accent sur l’album « Death is this communion » (2007), puisque trois extraits de cet album figurent au début du disque.

Il y a d’abord lieu de signaler un détail qui peut avoir son importance. Le site officiel de High On Fire annonce une erreur de matrice lors de l’envoi du disque à l’usine. C’est une version erronée de « Hung, drawn and quartered » qui figure sur les premiers exemplaires vendus par Century Media, mais le site du groupe offre la possibilité de télécharger gratuitement la bonne version de ce morceau. Après écoute du morceau litigieux, je ne vois pas très bien où se situe l’erreur car ce titre passe a priori tout à fait bien. De deux choses l’une : soit je suis déjà sourd après l’écoute du premier CD live du groupe, soit la copie promo qui a été envoyée contient déjà la version corrigée de « Hung, drawn and quartered ». Enfin, qui vivra verra.

L’action de ce deuxième CD se passe essentiellement au Music Hall Of Williamsburg à Brooklyn, mais deux morceaux viennent du concert au Bowery Ballroom de Manhattan. Ces deux salles offrent une capacité de 550 spectateurs (merci Wikipédia, qui contient maintenant des informations hallucinantes sur les principales salles de concert du monde entier, avec histoire, architecture et principaux groupes de passage), ce qui a des incidences sur l’acoustique du live. Un concert dans un stade de 80 000 personnes ne sonne pas comme un show dans une cuisine et ici, le producteur Kurt Ballou déploie des trésors d’ingéniosité pour donner une sonorité ample à la musique de High On Fire. On sent d’ailleurs une différence entre les morceaux joués au Bowery Ballroom (plus mats dans leur résonnance) et ceux joués au Music Hall Of Williamsburg (qui bénéficient de plus de profondeur). Mais sous les kilotonnes de riffs hyper-puissants, il faut quand même bien tendre l’oreille pour repérer ce genre de subtilité.

Car la préoccupation majeure de High On Fire n’est pas de faire dans la finesse et l’organdi. On est plutôt dans le registre du choc des carcasses de chars en pleine bataille de blindés lourds. Le groupe de Matt Pike commence l’assaut avec quelques rouleaux compresseurs issus de « Death is this communion » (« Rumors of war », « DII » et « Fury whip »), histoire de prendre la salle en mains. Puis vient le lourd et lent « Madness of an architect », qui aligne près de sept minutes de riffs sabbathiens et d’assauts vocaux écorchés. On passe ensuite à un retour aux sources des premiers albums avec un trio de titres rugueux comme seul High On Fire sait les faire (« Face of oblivion », « Hung, drawn and quartered » et le roboratif « Blood from Zion »). Il n’y a plus qu’à se finir avec les neuf minutes de « Snakes for the divine », dont l’intensité dramatique et les pulsions électriques ne peuvent constituer meilleur final pour cette entreprise de réduction des oreilles en poudre qu’est ce double live de High On Fire.

On aura donc le choix d’acheter l’un ou l’autre de ces live puisqu’ils sont vendus en deux parties séparées, mais le souci d’être bien documenté fait logiquement pencher vers l’acquisition de l’ensemble. Et rappelez-vous cet adage : tympans bouillus, tympans foutus !

Pays: US
Century Media
Sortie: 2013/07/01

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