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COARBEGH – The Colour of Happiness

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Sachez que cet album est issu de l’improbable rencontre entre plusieurs musiciens venant d’horizons très différents. En effet, le groupe se constitue d’une part de Jutta Bradl connue en tant que chanteuse de jazz. Viennent s’accorder au projet, Pia Darmstaedter flûtiste classique, Rabin Dasgupta bassiste de prog-alternatif, ainsi que Stefan Glomb et Philipp Jaehne tous deux membres du projet Poor Genetic Material qui sera lui aussi bientôt chroniqué sur notre site. D’ailleurs, les autres compères de l’aventure qui nous intéressent aujourd’hui ont fait aussi partie pour la plupart du projet de Stefan et Philipp. Un renvoi d’ascenseur en quelque sorte pour des musiciens allemands qui colportent ici une musique aux frontières de l’ambient, du folk progressif et de l’expérimental.

Début mystérieux pour lancer cet opus avec à la fois l’ambient et le jazz-rock. La voix de Jutta, quant à elle, nous apporte une dimension plus rock. L’ensemble est, quant à lui, chargé d’émotions et de mélancolies. Le chant est beau et la musique envoûtante. Beaucoup d’éléments issus de divers courants musicaux se bousculent au fil de la première composition. C’est toujours l’ambient, ici accompagné du classique, qui élance la suite dans un voyage initiatique fort agréable à écouter. La belle voix de Jutta revient nous chatouiller les oreilles avec, en fond sonore, un pop-rock chatoyant où la flûte et les claviers nous enveloppent l’esprit de velours. On continue sur un même chemin emprunté depuis le début avec cette musique où s’entrechoquent Camel, les Breeders et le grand Steven Wilson. Mais attention, le funk fait lui aussi son apparition pour brouiller les pistes avec toujours plus de directions musicales prises par nos amis musiciens. C’est malgré tout l’ambient qui domine, et donc des connexions se cristallisent autour de groupes tels que No Man ou Bass Communion. Bien sûr ici, c’est une femme qui chante, mais cela présente aussi son charme pour une réalisation inclassable et qui force le respect. Une démarche qui nous rappelle également le groupe Frequency Drift, qui a lui aussi réalisé de belles choses. Un véritable melting-pot, un kaléidoscope sonore où de grands passages atmosphériques s’entrecoupent de passages plus rock et moins avant-gardistes. On épinglera aussi comme références, Porcupine Tree et Pink Floyd pour un résultat des plus réussis. Quoi qu’il en soit, la démarche d’écouter cet album se justifie aisément par la véritable richesse qu’il renferme ! Ne parlons pas du niveau des musiciens, car ici l’orchestration de l’ensemble est d’un tout grand niveau.

Mais ne parler que de l’ambient serait totalement réducteur car, au sein de cet opus, on trouve aussi bien du néo-classique, du blues, de la soul et des passages jazzy où la voix de Jutta nous rappelle la grande Diana Krall. Tous ces courants musicaux sont ici interprétés de mains de maître !

Moi ce que j’en dis, c’est que cet album renoue avec les grands courants de l’ambient et du art-rock. N’oublions pas non plus le jazz-rock et le néo-classique qui complémentent la construction de ces très belles compositions. Coarbegh nous offre une musique variée à souhait et très riche, qui nous porte tout au long d’un grand voyage de l’esprit et du corps. Un album aux atmosphères souvent mélancoliques et qui se voudrait en fait, un album optimiste. Saluons le courage d’avoir choisi un exercice périlleux et de l’avoir si bien réussi. Un album fabuleux et indispensable !

Pays: DE
QuiXote-Music QXTCD66 / h’art / Bertus
Sortie: 2013/03/15

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