CD/DVDChroniques

LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL – Arcane

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Ils avaient impressionné avec leur premier album « Soundtrack from the motion picture«  en 2010, les revoici avec un deuxième album tout aussi efficace. Los Disidentes Del Sucio Motel aiment cultiver le faux-semblant. Le nom espagnol du groupe cache en fait un combo français (alsacien de Strasbourg, pour être plus précis) et leur « Soundtrack from the motion picture » n’était en rien une bande-son d’un film d’action. Par contre, de l’action, il y en avait plein nos oreilles avec le stoner viril et mastoc qui s’était abattu sur la cervelle des auditeurs comme les Panzers sur la Meuse.

Eh bien, la grande nouvelle, c’est que les faux frères Maverick remettent le couvert et jettent à nouveau sur le monde civilisé une dizaine de titres chargés à la testostérone de gorille, avec baffes décibéliques, coups de pied sonores dans les parties et rafales de mitrailleuses instrumentales. L’album « Arcane » se révèle dès la première écoute comme un nouvel assaut imparable, mais on remarque également qu’il est plus sombre et plus produit que le disque précédent. Les musiciens de Los Disidentes Del Sucio Motel font ici montre d’une belle évolution dans leur style. Cette expérience renforcée leur vient de deux années intensives où ils n’ont pas chômé après leur premier album.

Sur scène d’abord, le groupe a écumé tous les endroits imaginables, du bar glauque au méga-festival, ouvrant au passage pour des pointures du genre Smashing Pumpkins, Valient Thorr, Karma To Burn, Crucified Barbara, The Bellrays, Red Fang, Tokyo Sex Destruction ou Ufomammut. En studio, ensuite, avec la sortie en 2012 d’un vinyle partagé avec le groupe Flashfalcon (« East side story ») dans lequel Los Disidentes se fendent de quatre morceaux inédits et explosifs.

Alors, « Arcane », venons-y. Pas à dire, c’est du brutal. Le groupe ouvre le feu avec un « A.T.A.R.I. » herculéen et referme son album dix morceaux plus tard avec le suprême « Journey ». Entre les deux, cours de karaté avec le professeur Fu Manchu (« Godfather »), règlement de comptes dans le désert avec le frère Hermano (« Santa muerte ») et expérimentations nucléaires avec le docteur Orange Goblin (« Lucky man »). Plus une mention particulière pour le meilleur morceau de l’ensemble, un « Ouija » allant fureter dans le cimetière gardé par Black Sabbath et se payant un petit passage psyché assorti de Mellotron, excusez du peu.

On tient là une petite perle à ajouter dans la bijouterie stoner. Elle ne brille pas forcément par une forme ou une couleur originale, mais elle ne dépareille pas la collection. Et pour les rangs du stoner français, cet album fait figure de phare. Los Disidentes Del Sucio Motel seraient-ils en train de devenir les patrons du stoner hexagonal ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

Pays: FR
Deadlight Entertainment
Sortie: 2013/04/08

Laisser un commentaire

Music In Belgium