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ESCAPE THE FATE – Ungrateful

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Au secours, Escape The Fate revient ! On pensait ces petits tenants d’un metalcore mélodique et émo retournés dans les limbes de l’oubli, mais non, ils sont toujours là. Ils reviennent même avec un quatrième album intitulé « Ungrateful » qui succède à « Dying is your latest fashion » (2006), « This war is ours«  (2008) et « Escape the fate » (2010).

Le parcours de ce groupe fondé à Las Vegas en 2004 a bien failli s’arrêter après l’arrestation en 2008 de son chanteur d’origine Ronnie Radke, condamné à deux ans de taule à la suite d’une bagarre ayant entraîné mort d’homme. Aujourd’hui, c’est un certain Craig Mabbitt qui le remplace et qui a donc participé à l’album « Escape the Fate » avant le nouvel album. Du point de vue de son personnel, Escape The Fate a également enduré pas mal de changements de bassistes (Thomas « TJ » Bell succède à Max Green en 2012) et de guitaristes rythmiques (Michael Money, frère du membre fondateur Bryan « Monte » Money, reprend depuis 2012 la place laissée vacante en 2007 par Omar Espinosa). Le batteur Robert Ortiz fait figure avec le guitariste Monte Money de membre permanent de la formation.

Côté musique, Escape The Fate pratique un metalcore teinté d’émo (grosses guitares, hurlements qui ne font pas peur, refrains chantés avec des petites voix d’angelots anorexiques et surtout répétition à l’identique des mêmes structures mélodiques d’un morceau à l’autre). Cela fonctionne peut-être aux USA chez les ados gavés de jeux vidéo (« This war is ours » a culminé à la deuxième place des charts indépendants américains et « Escape The Fate » a fait troisième) mais ce genre de musique laisse davantage dubitatifs les Européens, en tous cas ceux qui ont plus de 17 ans.

Dans le style, « This war is ours » s’était révélé particulièrement pénible. Mais nous essaierons néanmoins d’être un peu plus indulgent envers le nouvel album « Ungrateful » qui, s’il ne brille pas par son originalité et irrite avec ses structures mélodiques usées jusqu’à la corde, arrive néanmoins à proposer quelques bons riffs bien lourds et des solos de guitare qui ne sont pas si mauvais que ça. Dans le genre, « Forget about me » et « You’re insane » sont particulièrement puissants. Mais Escape The Fate a toujours cette manie de laisser tomber une bonne idée au bout de vingt secondes pour revenir systématiquement dans ce sillon mélodique maniéré qui va bientôt finir par faire croire que c’est Beyoncé qui est le véritable avenir du heavy metal.

On ne va pas insister davantage sur les défauts et les vertus de cet album qui ravira sans doute les fans de metalcore et laissera indifférents les autres. Escape The Fate a cependant évolué un chouïa sur ce nouvel album, ce qui démontre que le cas des groupes de metalcore n’est pas encore complètement désespéré. Courage, ils découvriront peut-être un jour Motörhead et les Sex Pistols…

Pays: US
Eleven Seven Music
Sortie: 2013/05/14

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