ELORA – Crash
Fondé en 2004, ce groupe français originaire de Marseille tire son nom du prénom de la soeur du musicien Jean-Philippe Fillipini, membre du groupe. Ce dernier s’occupant de la basse est accompagné par Lionel Giacobbé à la guitare, Damian Dahan et Anastasia Moussali pour le chant, Patrice Cannone pour les claviers et Julien Beaumont pour la batterie. La petite Elora inspire donc la création et l’imagination du groupe pour élaborer un rock progressif influencé par de grands noms tels que Genesis ou Pink Floyd, mais aussi par les plus récents Riverside, Lazuli ou Porcupine Tree. En mélangeant les lignes musicales des anciens et des actuels, le groupe produit un rock dur, mélodique et mélancolique. Après un EP produit en 2010, c’est l’heure du premier album et aussi l’année des participations à de grands festivals internationaux. Ah oui j’oubliais, Elora chante dans la langue de Molière !
Douceur tout d’abord avant que le chant s’accompagne de la batterie et des sauts d’humeur des claviers. Tout s’emballe pour maintenir un bon rythme où le piano tamise l’ambiance. Ce dernier réalisant un break d’apaisement pour finir le morceau. On part vers le pop-rock entraînant pour la seconde composition « Elle espère » où alternent moments calmes et moments plus énergiques. Le final s’accélérant, introduisant le chant féminin pour une compo grand public. Plus mélancolique et plus atmosphérique, « Année Lumière » est plus travaillée pour un résultat très honorable. Plus proche d’un Riverside ou d’un Porcupine Tree en fait. « Ici encore » fait la part belle à la voix féminine d’Anastasia pour un nouveau titre riche en punch et en mélodies. En fait, ce sont les deux voix qui portent ici la chanson. Un constat s’impose, ce sont des morceaux qui pourraient bien cartonner en radio ou sur le net. Deux actes pour suivre avec un travail sur le dur et le tendre, le passé et le futur pour un ensemble de plus de douze minutes où l’on constate un beau travail de composition. C’est le mélancolique qui domine dans la première partie puis « L’Espoir » prend sa revanche pour une fin optimiste. Belle copie jusqu’à présent pour nos amis frenchis.
Première partie instrumentale pour « Contrôle » avant l’arrivée du chant où Damian et Anastasia habillent à nouveau avec doigté un morceau pop-rock où la basse s’étire et où la guitare finalise ce dernier. « En Paix », une des premières compositions du groupe, fait ici office de rock symphonique où s’introduisent des arrangements électroniques. Un morceau phare d’Elora qui est bien élaboré. C’est la basse qui tire la chanson « Elle » avant l’entrée en action des voix puis de la guitare. C’est déjà le dernier morceau de l’album qui arrive avec la plage titulaire qui finalise le travail avec un rock progressif où les différents passages s’entremêlent rock et atmosphérique, le solo de guitare étant ici de toute beauté !
Décidément, l’Hexagone nous offre depuis quelques semaines de bien belles réussites musicales avec ici un tout bon travail à la fois rock, mélancolique et planant. Les musiciens se sont surpassés pour un résultat qui ne rougira pas devant les Anglais ou les Polonais si vous comprenez ce que je veux dire. Nos amis français ont approché de près leurs modèles dans un album où l’on trouve aussi bien des chansons coup de poing que des plages plus complexes dédiées à l’atmosphérique. J’en termine en vous disant que le chant dans la langue de Molière est ici un choix des plus judicieux !
Pays: FR
Progressive Promotion Records PPRCD013
Sortie: 2013/04/26